Le prologue ‘Omnis divina Scriptura’ et les commentaires associés

Page créée par Martin Morard  le 1.3.2023, mis à jour le 29.1.2025 (version 4)

Le prologue. 1

La tradition manuscrite. 2

L’édition. 3

Nouveau classement 3

P2543 (Disciple de Bérenger) – (xie s. 4/4?) – Châlons/Marne. 3

Cas55 – xiie s. 4/4. 6

=> vers l'édition du prologue Omnis divina Scriptura

Le prologue

Le prologue Omnis divina Scriptura introduit un commentaire des Psaumes, rédigé peut-être à la fin du 11e siècle au plus tôt. Il a parfois été attribué à Abélard. Certainement antérieure à 1160 et à la Grande Glose de Pierre Lombard (Cas55), la date précise de sa rédaction demeure incertaine. On peut cependant le localiser aux alentours de Châlons-sur-Marne et l’attribuer à un disciple d’un certain maître Bérenger dont le commentaire est celui qui a été attribué à Manegold de Lautenbach (cf. M. Morard, La harpe des clercs, 2008, thèse de doctorat, clavis commentariorum : Berengarius).  
Le rapprochement avec Bérenger pose la difficile question de l’interprétation des parallèles simples et des rapports de dépendance. Mais, en l’occurrence, puisque le commentaire qui commence par ce prologue dans le manuscrit P2543 cite explicitement Bérenger, et puisque ces références à Bérenger sont identifiables dans le commentaire du pseudo Manegold de Lautenbach (Ps-Bède), la question paraît pouvoir être tranchée. La comparaison de la structure des deux prologues montre en outre, chez le disciple de Bérenger, des remaniements introduisant des éléments classiques d’accessus omis par Bérenger (éléments marqués d’une astérique* dans le plan ci-dessous).

Le prologue, encore indemne de l’influence de Pierre Lombard et de Gilbert de la Porrée, est pratiquement le seul de la centaine de prologues sur les Psaumes,édités et étudiés dans la Harpe des clercs, à présenter un parallélisme étroit avec le prologue de maître Bérenger (= prefatio altera placée en tête de l’édition princeps du pseudo Bède; cf. Corpus prol. n° 7). Ce parallélisme est surtout structurel. Les reprises littérales y sont rares. C’est l’exact contraire de ce qui s’observe dans le reste du corpus des prologues sur les Psaumes antérieurs au milieu du 14e siècle : les commentateurs y mettent un point d’honneur à varier la structure, alors que les « éléments de langages » y sont fréquemment communs, comme si tous puisaient à la doxa d’un même supermarché exégétique alimenté par les écoles de la réforme ecclésiastique du clergé grégorien.

La mention des traductions du Psautier, le traitement allégé du statut épistémologique du Psautier, l’absence de référence à l’étymologie sémitico–hellénique de Psalterium, le silence sur le  statut prophétique de David et sur l’usage ecclésial du Psautier conduisent à situer ce prologue (et probablement le commentaire qu’il introduisait) un peu à l’écart de la plupart des témoins de l’exégèse des Psaumes des écoles recensés aux 11e et 12e siècles. On notera la série de questions introduites par la formule «queritur…» déjà observées chez Hugues de Breteuil.

Structure du prologue :

1.0

Statut épistémologique de l'Écriture :

 

1.1

 

La prophétie

1.2

 

Définition et modes

1.3

 

Les temps de la prophétie

1.4

 

Modes d’exposition

2.1

Titre :

 

2.2

 

Hymnus: traductions

2.3.1

 

Soliloquia 

2.4.1

 

Psalterium

2.4.2

 

Distinction entre psautier et cithare

 

[Utilité des Psaumes]:

 

2.6

 

Dix cordes signes des dix commandements

3.1-4

*Division du livre par les Psaumes

 

3.5

*Matière du livre

 

4.1

*Ordre 

 

5

*Statut du Ps.1

 

6

Cause efficiente et intention

 

 

Dans P2543, le prologue n’est pas distingué du commentaire du Ps. 1 ; la première solution de continuité codicologique est l’initiale du Ps. 2. L’auteur adopte sans surprise la thèse patristique selon laquelle le Ps. 1 est le prologue de tout le Psautier. L’explicit du prologue «...minime mundus» donné par le Repertorium biblicum ne se trouve dans aucun des deux manuscrits examinés qui concordent par ailleurs en tout point.

La tradition manuscrite

Le Repertorium biblicum réparti les manuscrits concernés entre deux numéros, pour des raisons d’attribution (d’ailleurs fautive) et non pour des raisons philologiques. Mais ce classement est incompatible avec l’état philologique des textes. Rappelons pour commencer le classement de Stegmüller.

RB-6385 

Paris, BnF, lat. 2543, f. 84ra–va, 84v-91, 60-83, France, Nord-Ouest: XIIe ¼, prov. Savigny. - Anon. Ps. 1-42 ; sigle : P2543 attribué au pseudo Pierre Abélard  

Monte Cassino, cod. 55 (Cas55), f. 1ra-vb, Italie méridionale (Monte Cassino), prov. Monte Cassino, abréviations ‘françaises’ (qui) mais les graphies ne sont pas françaises, par exemple habiit au lieu de abiit  
Pistoia, Capitolo della Cattedrale C 110: Gilbertus, Ps. (n.v.)

Ed = Victor Cousin, Abelardi Opera, t. 2, Paris, 1859, p. 723–725 (transcription partielle de l’accessus, iusqu’à «…quapropter psalterium vocatur»).

RB-9835.

Montecassino, Archivio dell’Abbazia, 55 f. 1-199. Cf. Bibliotheca Cassinensis, t. 2, 1873, p. 112.

Namur 104 (XV; Floreffe) f. 105v-108r: Anon. Ps. 1-12 Ps. 1-12 (Inc: Beatus vir-Abiit consentiendo etc; -- Des: Credidi, propter quod locutus sum (Ps. 115,10). Usquequo Domine (Ps 12,1). Moyses et Aaron. Ite ad onera vestra). (n. v.)

Paris, BnF, lat. 12005 (sigle : P12005), f. 1ra–2rb, prov., Corbie.

Trier, Stadtbibl. 101 (1067) (XII) f. 1-3: Anon. Ps. 1 (Inc: Beatus vir-Abiit. Consentiendo etc; Des: descendere sciunt per humilitatem).

Cf. Wien, Nat. 1422.

***

En réalité Le prologue Omnis divina Scriptura §1-8 a servi à coiffer deux commentaires différents. A partir du § 9 C55 et P2543-12005 divergent. Il se présente lui-même sous deux formes différentes. Celle de Cas55 se termine normalement, tandis que les ms. P2543 (RB-6385) et 12005 (RB-9835) ont en commun une longue omission du début du commentaire du Ps. 1, probablement un saut du même au même. P2543, bien que le plus ancien des témoins conservés, est l’ancêtre de P12005 mais n ’est pas l’archétype de la tradition.

1. le commentaire italien C55, très original par le mélange de commentaires différents qu’il compile est un assemblage plus récent. Sa version de Omnis divina Scriptura est un emrpunt corrigé à la tradition française transalpine du prologue.

2. les commentaires cisalpins P2543-12005, répertoriés chacun sous un autre numéro du repertorium biblicum , bien qu’ayant la même omission aberrante à la fin du prologue, descendent du texte original.

L’édition

Les variantes de Ed n’ont pas intérêt philologique. Le texte de base de cette édition est transcrit à partir de P12005, philologiquement postérieur (saut du même au même). Les leçons de P2543 montrent qu’il ne peut s’agir d’un manuscrit d’auteur car il comprend des fautes d’accord qui gênent l’intelligence du texte (n. 115, 116) ; il s'agit donc soit de notes prises par un auditeur, soit d’un état du texte dont P12005 est témoin (voir le passage cité dans le Catalogue des commentaires des Psaumes : Berengarius [doxographie]. Quant à Cas55, il est très proche de P12005, malgré quelques accidents mineurs dans la partie commune du prologue : les deux témoins ont sans doute circulé au sein du même réseau d’abbayes bénédictines. Son décor cassinniene ou tout au moins typique de l’Italie méridionale pourrait être postérieur à la copie qui ne présente pas de particularités italiennes mais nous semble assez typique des manuscrits copiés en Italien du Sud sous l’influence des systèmes graphiques importés.

On peut donc reconstituer maintenant deux notices différentes, l’une pour le ms. C55 et son commentaire des Psaumes, l’autre pour P2543-12005

Nouveau classement

P2543 (Disciple de Bérenger) – (xie s. 4/4?) – Châlons/Marne 

Al. pseudo Pierre Abélard.

In Ps. 1-129?

Inc. prol.: Omnis divina Scriptura vel pertinet ad historiam vel ad moralitatem vel ad mysticum intellectum… - recessit in regione dissimilitudinis.

Ps. 1: exsistens, in consilio impiorum idest[1] decepte mulieris et deceptoris serpentis, et non solum abiit sed etiam stetit in via, idest in mala operatione peccatorum idest mulieris et serpentis, et non[2] solum abiit et stetit sed etiam sedit in cathedra pestilentie quia[3] aliis exemplum peccandi dedit.  Nota ordinem verborum. Nam per abiit prima mors anime accipitur[4] et per stetit secunda, et per sedit tertia. Mors anime peccatum est. Vita anime Deus est et quanto magis mors intrat[MM1]  animam tanto magis vita deserit illam. Sed quomodo mors intraret animam videamus[5]. In nostra carne est titilatio qua commota a nostro incentore diabolo in quo est suggestio; subintrat mentem delectatio que prima mors est anime. [...] ...

Abiit consentiendo stetit defendendo sedit docendo. In abeunte nota levitatem in stante obstinationem in sedente superbia.…

Et membra eius id est impii peribunt.

Ps. 2: Psalmus iste David. Psalmus David intitulat qui et titulo et intentione a superiori Psalmo diversus esse conprobatur. Quamvis in Actibus apostolorum quidam versus istius psalmi de primo esse psalmo dicantur sed cum iste primus sit quantum ad titulum…

Ps. 26: Iste psalmus hoc modo intitulatur Psalmus David priusquam liniretur vel ungeretur. Legitur sanctus david propheta ter unctus fuisse primo enim a samuele…

Ps.38: Iste psalmus hoc modo intitulatur in fine pro Iditum canticum David istud canticum idest iste psalmus idest qui vocatur canticum quia est mentis iocunditas attributum…

Répertoires:

Cf. Clavis prol. Cas55

RB-06385

RB-09835

 

Manuscrits:

$ Paris, BnF, lat. 12005, f. 1-112vb, 1170-1180, prov.. Corbie; Prol., Ps. 1-110, 1 (interrompu)       (RB-09835)

$ Paris, BnF, lat. 2543: France, Nord-Ouest, XIIe ¼, prov. Colbert 4334; f. 84-91v (A. Bondéelle-Souchier, Bibliothèques cisterciennes, p. 282 écarte la thèse de Barrow, p. 213, jugée sans fondement, selon laquelle ce manuscrit proviendrait de Savigny); Prol. et Ps. 1 à 9,30 [incompl., mais le texte se termine f. 91vb par un ‘bout de ligne’ et le verso est occupé par un début d’interprétation des noms des apôtres, de la même main que le commentaire (fin de quaternion)]; reprend f. 60ra-83v [Ps. 9, 31 à Ps. 42 (fin de cahier)]; expl. Ps. 42: « purificatio vultus mei idest mei voluntatis quia si aliquid prave volu-//». Description détaillée du contenu par Landgraf (RB-6385).

Pistoia, Capitolo della Cattedrale, C 110, attribué à «Gilbertus» (RB-6385)

St-Petersbourg, Saltykov-Scedrin State Public Libr. Q.v.I, 52: xiie s., prov. St-Germain-des-Prés; Ps. 2-24 et 78-129 (RB-om.).

 

Sans prologues:

Namur 104, xve s.; In Ps. 1-12, sans prol. (RB-09835)

Trier, Stadtbibl. 101 (1067), f. 1-3: xiie s.; In Ps. 1, sans prol. (RB-09835)

 

Éditions:

M. Morard, La harpe des clercs, t. 3 : Corpus prol. ; Sacra Pagina Gloss-e

V. Cousin, Abelardi Opera, t. 2, Paris, 1859, p. 723–725 (transcription incomplète du prol. jusqu’à «…quapropter psalterium vocatur».

 

Bibliographie:

J. Barrow-Charles, B.-D. Luscombe, «A Checklist of the Manuscripts containing the Writings of Peter Abelard… (1984-1985), p. 200, 204, 220, 213, n°350, p. 267(vu).

A. Landgraf, «Untersuchungen zu den Paulinenkommentaren des 12. Jahrhunderts», 1938.

M. Inguanez, Codicum Casinensium… catalogus, t. I.1, 1915, p. 68;

Bibliotheca Casinensis, t. II, Montecassino, 1875, p. 112-118.

Histoire littéraire de la Fr., t. 12, p. 131 [détails sur l’état de P2543 avant la reliure actuelle] 

 

Sources:

Cite à plusieurs reprises le commentaire de Berengarius.

In Ps.5 (dernière phrase, f. 87rb): «Domine ut scuto bon voluntatis tue coronasti nos. Et ideo diligit nomen tuum quia coronasti nos bene idest defendisti nos bona voluntate tua existente nobis; ut scuto coronasti pro defendisti; ideo ponitur quia sepe a corona personali clauditur, ab eo munitur. Unde Lucanus: «Pompeia rerum clauserunt signa milonem.»

In Ps. 7 (f. 88ra-rb): «Cantat ergo fidelis anima in prophetia cui divinum secretum innotuit. Pro verbis Chusi idest pro revelatione illius secreti. Quid dicitur Chusi filius Gemini idest dextri? Quia Deus pater favens et propitius illud operatus est nobis. Vocatur filius dextri idest Chusi filius Gemini; hec verba – quia a magistro audivimus et quia sancti Augustini illa omne sepius [#j’ai écrit semius] quamvis difficilia sunt, tamen ea libenter hic scripsimus. Sed si quid velit cognoscere planioribus [f. 88rb] quicquid in #faugu (?) istis conprehenduntur, audiat quid sequitur quia prioris patris lapsus fuit maximus ad inreparandum humanum genus…»

Nombreuses citations directe de saint Augustin Ps. 21, f. 66vb: «Hic dicit beatus Augustinus…».

Augustin et Jérome sont comparés et confrontés

 

Marqueurs  (d’après P2543):

Il s’agit certainement d’un disciple d’un maître nommé Bérenger. Reste à savoir lequel (voir ici Clavis 27 Berengarius: doxographies).

L’auteur enseigne probablement à Châlons-sur-Marne car il fait allusion aux successeurs de saint Memmie et de saint Martin (In Ps. 23: P2543, f. 68ra; P12005, f. 25).

Occurrences fréquentes du verbe aggratulor et dérivés (aggratulatio), p. ex. Ps. 11, f. 60vb, tic de plume qu’on retrouve 36 x chez Bérenger.

Transitions marquées par une invitation à «continuer»: «vel aliter potest continuari»(Ps.9 f. 90vb); «vel si recto ordine legitur hoc modo continuatur» (Ps. 17, f. 64va).La formule «iste psalmus hoc modo intitulatur» introduit l’explication des titres; la formule «ecce intentio» clôt régulièrement ces explications (cf. Ps. 16, P2543 f. 62vb; Ps. 19, f. 65vb, et passim). On ne la trouve que 7 fois dans toute l’œuvre de Guibert de Nogent et 4 fois dans les sermons de Geoffroi Babion.

 

Attribution écartée :

A Pierre Abélard par:

P2543, 3e f. de garde sup. verso (main xiiie s. 2/2): «In hoc volumine continentur hec: Expositio super epistulas Pauli et super psalterium secundum magistrum Petrum Abailardum // Item liber de forma et ordine causarum sive iudiciorum [perdu]» Mais, le commentaire des Psaumes proprement dit est anonyme. Landgraf (p. 365) note qu’on y trouve rien de l’esprit d’Abélard et il conclut sans entrer plus avant dans la discussion que cette attribution est peu probable.

Oudin, t. 2, p. 1170 (d’après ce ms.);

Fabricius, Bibliotheca latina mediae… latinitatis, t. 3, p. 223 renvoie à l’appendice du catalogue du pseudo Henri de Gand (c. 3) et ajoute: «Nondum lucem vid(erunt)it Petri Abelardi […] memoratae caveo expositiones […] in Psalterium aut in Pauli Epistolas cum solus in epistolam ad Romanos commentarius in editis legatur…» (cf. aussi Id., Bibliotheca ecclesiastica, Hambourg, 1718, p. 128). L’attribution résulte probablement d’une interprétation fantaisiste du catalogue d’H. de Gand qui dit qu’Abélard «composuit et metrico stylo hymnos», expression qui peut prêter à confusion avec les Psaumes.

Attribution à Abélard non retenue par  le CALMA.

 

Note:

Commentaire très problématique ; les trois manuscrits cités n’ont que le prologue et des fragments en commun. L’auteur a une belle personnalité exégétique, bien caractérisée par des formules et des sources originales. Je rassemble sous ce nom deux numéros du RB qui réunissent les manuscrits d’une même famille de textes, très proches et encore très mal étudié; il s’agit peut-être de plusieurs reportations d’un même commentaire racine.

 

Cas55 – xiie s. 4/4

In Ps. 1-150?

Prol. « Omnis divina Scriptura… –… et totam substantiam suam vivendo luxuriose dissipavit. Unde quidem sapiens ait ‘Non potest esse mundus cui placuerit mundus’. Mundus enim per antiphrasim dicitur, quia minime mundus... Beatus vir … non sedit”.

Ps. 1-25  Habit (!) consentiendo, stetit defendendo sedit docendo. In abeunte nota levitatem in stante obstinationem in sedente superbia.… : source principale = Glossa magna avec des ajouts et des questions  

Ps. 32:1-45:8: source principale = Pseudo Bède In Ps. cit.

Ps. 88-89 (547-556) : Glossa magna

Ps. 90:1-4 : (incipit à relever)

Ps. 91, 92, 93, 94 :1 : def.

Ps. 94:2-100:8 : Pag. 561 (incipit à relever) : peut-être le Pseudo-Bede omis dans les éditions à cet endroit : « ...fortasse sunt illa, quae in editionibus Bedae desiderantur; quia illius stylum sapiunt, et ab aliis omnibus Psalmorum explanationibus, quas prae manibus habuimus, differunt » (Bibliotheca Casinensis) ?

Ps. 150 -… penitentie igitur vox est miserere mei Deus, iustitie vox est. Misericordiam et iudicium cantabo tibi Domine. Vite eterne vox est. Omnis spiritus laudet Dominum Amen. [= Petrus Lombardus, In Ps., (PL 191, 1296B)];

Répertoires:

Cf. Clavis Anon. P2543 (Clavis 288).

RB-9835

Manuscrit:

$Monte Cassino 55, f. 1r-1v, ... 105r-108v ; f. 108v-307 (p. 4-195): xiie s. 4/4 ; la date de Stegmüller est trop tardive (s13 1/2).

Bibliographie:

M. Inguanez, Codicum Casinensium… catalogus, t. I.1, 1915, p. 68.

Bibliotheca Casinensis, t. II, Montecassino, 1875, p. 112-118.

Montfaucon, Bibliotheca bibliothecarum, I, 22.

Note:

Le prologue est commun à P2543 P12005 (voir ici édition et Clavis 288 ; le reste est un popourri de plusieurs commentaires post lombardiens ;

Le commentaire qui suit est une œuvre plus tardive que le prologue, mêlant des emprunts à plusieurs commentaires pré et post lombardiens, notamment la Magna Glossatura, P2543 (Disciple de Berenger), . Le rédacteur s’inspire de la Magna Glossatura, à laquelle il emprunte le système des lemmes attributifs marginaux et de ponctuation distinctive des citations. Les f. 105r-108v sont de la première moitié du xiiie s. ½ ,

Inguanez et Bibliotheca Casinensis expliquent que le premier psaume cite Pierre Lombard, Bède et Cassiodore et qu’il soulève les questions théologiques suivantes: «De origine mortis humane, quod Deus inmortales angelos creavit; de qualitate creati hominis vel de pena mortis qua post peccatum iuste dampnatus est; unde dicta est mors de tribus generibus mortuum quam aspera sit mors a carne quod plerique contingat ut aspera morte carnis miseretur anima a peccatis. ... Tria sunt genera mortis idest acerba, immatura, naturalis. Acerba infantium, immatura viventium, merita idest naturalis senium» (d’après fac-sim. de la p. 7, Bibbliotheca Casinensis, p. 43, pl. 2).



[1] idest ] om. P2543

[2] non ] hoc P2543

[3] quia ] + et P2543

[4] accipitur ] intelligitur P2543

[5] videatur P2543


 [MM1](ccc tilde et vague suscrite) ?


Comment citer cette page ?
Martin Morard, Le prologue ‘Omnis divina Scriptura’ et les commentaires associés in : Sacra Pagina, IRHT-CNRS, 2025. Consultation du 13/02/2025. (Permalink : https://gloss-e.irht.cnrs.fr/php/page.php?id=143)