Matériau exégétique des bibles latines glosées

page rédigée par : M. Morard, créée le : 7.5.2021 ; mise à jour : 20.6.2023 (versio 5)

Codex Amiatinus, f. 5 : codification du matériau biblique par Esdras après le retour de l'exil à Babylone

Les noms que prit la Glose ou que faut-il entendre par « Glose ordinaire »

Quelques titres donnés aux Gloses sur le Psautier (xiie- xviiie s.)

Tableau récapitulatif des corpus exégétiques associés à la Bible dans des manuscrits glosés

Principaux corpus recensés

Corpus secondaires ou partiellement répertoriés

Œuvres écartées

Les noms que prit la Glose ou que faut-il entendre par « Glose ordinaire »

L'école de Laon n'est pas à l'origine de tous les livres de la Bible glosée. En les associant au texte de la Bible à la manière des livres glosés hérités de la Renaissance carolingienne, les maîtres de Laon et des écoles du 12e siècle ont inauguré un processus de "valorisation" pédagogique de la production de sentences qui caractérise ce moment capital de l’histoire de la théologie médiévale[1]. On peut dire que, de tous les recueils de sentences du début du 12e siècle, la Bible glosée est celui qui a le mieux réussi, au sens où il a été diffusé et reçu dans tout l’espace occidental. Certains livres bibliques n’ont été glosés que plus tard au cours du 12e siècle dans le but de compléter le corpus initié à Laon. Ainsi la Glose sur les Lamentations aurait été fabriquée à partir du commentaire de Gilbert l'Universel[2].

La Glose "laonnoise" sur le Psautier et les épîtres de Paul est à lire en parallèle avec celle de Gilbert de Poitiers sur les mêmes livres dont les plus anciens manuscrits identifiés sont à peine plus récents que ceux de la Glose ordinaire, datés par les historiens de l'art, des mêmes années 1140-1150. Ces deux versions ont été complétées et supplantées, à partir de 1160, par la Glossa magna de Pierre Lombard sur Ps. et Paul. (plus de 800 manuscrits dont au moins 400 pour les Psaumes).

La chronologie de la constitution de la Glose laonnoise comme corpus intégral, couvrant toute la Bible et de l’enrichissement progressif d’une partie de son texte au cours du 12e siècle est difficile à établir. L'absence de certains livres bibliques glosés dans des listes datées (catalogue ou inventaire ancien) ne suffit pas à prouver que ces livres n'avaient pas encore été glosés. Toutes les bibliothèques n'acquerraient pas systématiquement des collections complètes de la Bible glosée[3].

L'expression "Glose ordinaire" est un titre uniforme ou titre générique qui désigne aujourd'hui les livres glosés de la Bible issus de la version laonnoise (à l'exclusion d'autres versions comme celles de Gilbert de Poitiers, Pierre Lombard, des gloses antérieures à Laon etc.). D’après le témoignage du Registre de prêt de la Sorbonne (1456-1536), « Glossa ordinaria » est appliqué à tous les livres de la Bible dès avant la parution de l’édition princeps de Rusch à Strasbourg en 1480/1481[4]. Au Moyen-Âge, « Glose ordinaire » désigne la version de la Bible glosée reçue dans l’usage des écoles. Comme cet usage a évolué et s’est adapté aux versions diffusées, la réalité désignée par le mot « ordinaria » diffère selon les contextes historiques et les livres bibliques. La Glose de Laon n’est plus « ordinaire » à la fin du 12e siècle et au 13e siècle de la même façon qu’elle a pu l’être jusque vers 1170-1180. La Glose laonnoise sur les Psaumes et le corpus paulinien est désormais supplantée par celle de Pierre Lombard (Magna Glossatura, Glossa magna[5]) après avoir subi la concurrence (relative) de la Glossa media de Gilbert de la Porrée. Aucun document historique n’affirme ou ne décrit explicitement cette substitution ; elle se déduit de l’analyse des sources des commentaires bibliques de l’Ecole biblico-pastorale parisienne et des textes de cette période.

Le texte même du matériau exégétique des livres glosés issus des écoles du 12e siècle a évolué avant d’être fortement stabilisé au moment de sa réception parisienne par l’adoption de nouvelles mises en pages inventées à Sens, sous influence insulaire, dans les années 1160-1170, puis adoptées par les ateliers parisiens  (glose « puzzle », glose « en îlots »[6]). Les titres de Glossa parva, media, magna apparaissent dans l’usage des théologiens et des commentateurs à partir de cette époque. Autrement dit, c’est la mise en circulation successive de plusieurs versions du matériau exégétique associé au texte de la Bible par la Sacra pagina qui a conduit les théologiens à les distinguer en attribuant le qualificatif d’ordinaria à la version reçue par l’usage le plus général et le plus récent, de parva à celle de Laon et de media à celle de Gilbert de la Porrée.

C’est ainsi que Glossa ordinaria, quand il s’agit des Psaumes ou des épîtres pauliniennes, ne désigne plus la version de Laon, mais la Magna glossatura de Pierre Lombard à partir du dernier quart du 12e siècle. Au 13e siècle, quand Thomas d’Aquin cite la Glose à propos d’un Psaume ou d’un verset paulinien, il ne renvoie jamais à la Glossa parva de Laon mais toujours et uniquement à la version de Pierre Lombard. Les deux versions diffèrent bien plus considérablement qu’on ne peut le croire en comparant le texte de Rusch (interpolé) à celui de la Patrologie.

Ce sont les éditions imprimées modernes, dès l’édition princeps de la ‘Glose ordinaire’ par Rusch (Strasbourg 1481), qui ont écarté l’œuvre de Pierre Lombard du corpus de la Glose qu’ils éditaient en le remplaçant par une version de la Glose de Laon abâtardie par des interpolations de la Magna Glossatura.

La multiplication des exemplaires de la Glose ordinaire à partir de la fin du 12e siècle s’explique donc par son adoption comme Textus de l’enseignement de la théologie, par le rôle majeur pris par les écoles dans la formation du clergé comme nouveau corps social, par l'explosion de la démographie cléricale, par l’émergence par l’Université. Cent ans plus tard, les copies se font beaucoup plus rares, bien que la Glose ordinaire n'ait été que partiellement remplacée pour les évangiles, par la Catena aurea, ou plus généralement par les Postilles d'Hugues de St-Cher, de Nicolas de Gorran puis de Nicolas de Lyre[7]. Ces trois dernières n'ont d'ailleurs été qu'exceptionnellement diffusées sous forme glosée parce qu’elle n’ont jamais été adoptée comme texte de référence de l’enseignement de la Sacra Pagina à l’université au même titre que la Glose « ordinaire ». Elles doivent leur succès à leur réception par les prédicateurs. L'absence de texte biblique intégral, partiellement compensé par les bibles portatives, ne leur permettait donc pas de rendre les mêmes services que la Glose ordinaire qui est resté en usage dans les écoles bien au-delà du 14e siècle.

La version du texte de la Bible reproduit dans les manuscrits glosés en usage dans les écoles des XIIe et XIIIe siècles n’est pas homogène; elle dépend de bibles dont l'origine philologique, géographique et chronologique est multiple. L'origine du texte de la Bible dite parisienne ou universitaire remonte en partie à la version du texte biblique diffusé avec la Glose à Paris au début du 13e siècle, laquelle a appelé révisions et corrections (voir ici Littera communis. La Bible latine du moyen âge tardif entre Glose ordinaire et Bible parisienne).

Quelques titres donnés aux Gloses sur le Psautier (xiie- xviiie s.)

A titre d’exemple, les titres relevés ci-dessous au hasard de lectures illustrent la diversité et l’équivocité de la terminologie médiévale, tout en donnant quelques repères chronologiques. Ceux-ci sont à utiliser cependant avec prudence.

(source : M. Morard, La harpe des clercs, 3e partie, chap. 4.1.7 ; graphies non normalisées)

 

Glose de Laon

Gilbert de Poitiers

Pierre Lombard

Yves de Chartres et alii.

1137 av.

Psalterium glosatum[8]

 

 

 

1150c

 

Glose super Psalterium collecte de dictis sanctorum a magistro Gisleberto postea Pictavensi episcopo[9]

 

 

1149-1153

Psalterium glosatum secundum magistrum =>

 

 

Psalterium glosatum aliud secundum Magistrum Ivonem.[10]

1150-1160

 

Psalterium Gilleberti glosatum; Glosae magistri Gilleberti super psalmos[11]

 

 

1158-1161

 

 

Tractatus magistri Petri super Psalterium

Psalterium eiusdem glosatum[12]

 

1166 c.

psalterium magistri Anselmi[13]

 

Psalterium magistri Petri Longobardi[14]

 

1150-1160?

 

 

Distinctiones[15]

 

1150-1175

 

 

Petri […] magistri psalterium glosatum[16]

Yves de Chartes : Glosule super Psalmos[17]

1160-1188 c.

 

 

Clausule psalmorum[18]

 

1172 c.

Psalterium glosatum[19]

 

 

 

1170-1180

 

 

Psalterium magistri Petri Lombardi Parisiensis episcopi[20]

 

1180 c.

Antiqua glosatura[21]

 

Psaltherium magistri Petri[22]

 

1193-1196

Glosatura magistri Anselmi[23]Glosatura Anselmi[24]

 

Glosatura magistri Petri[25]

 

1159-1200

 

 

Glose magistri Petri Parisiacensis episcopi[26]

 

xiie 4/4

Glosa Magistri Anselmi[27]

Glosule super Psalterium Gilberti Pore[28]

Psalterium ab (Petro Italico Parisiensi episcopo) glosatum[29]

 

1190-1210 c.

 

 

Expositio magistri Petri super Psalterium[30]

 

fin xiie s.

Psalterium glosatum Anselmi

 

Psalterium glosatum magistri Petri[31]

 

xiie s.

 

Psalterium iuxta glosaturam Gileberti Porrete simul cum textu[32]

 

 

1200 c.

 

 

Glosatura[33]

Psalterium secundum glosaturam magistri Petri Parisiensis[34]

 

1180-1215

 

Media glosatura[35]

 

 

xiiie s. init.

Parva glosatura[36]

 

Glose continue[37]

 

xiiie s. init.

glosule Psalterii[38]

 

Psalterium magistri Petri Lombardi[39]

 

xiiie s.

Glosa m<agistri> Ans<elmi>[40]

Glosule Gisleberti super Psalterium[41]

Magister, auctoritas

 

xiiie s.

 

Psalterium Gisleberti[42]

«Salterium»[43]

 

xiiie s.

 

Glose Psalterii continue[44]

 

 

xiiie s.

 

 

Psalterium Petri Lombardi glosatum[45]

 

1219

Psalterium cum glosa minori[46]

 

 

 

1220

 

Lectura super Psalterium[47]

 

 

1250 av.

Glose in Psalterio[48]

 

Maiores glose Psalterii[49]

 

avant 1252

 

 

Maior glosatura[50]

 

1250-1300

 

Psalterium glosatum[51]

 

 

 

1297

Psalterium cum parvis glosis[52]

 

 

 

1275-1325

 

Psalterium vetus[53]

 

 

1300

Glosa minor[54]

 

 

 

1328 c.

 

 

Glosa ordinaria[55]

 

1331 c. [56]

Psalterium secundum Anselmum

Psalterium secundum Poretanum

Psalterium secundum Longobardum

 

avant 1333

 

Glosa media[57]

 

 

avant 1338

Parva glosa[58]

 

 

 

avant 1386

 

Psalterium glosatum seu continuum[59]

 

 

14e s.

 

 

Glosa communis[60]

 

14e s.

 

 

Psalterium glosatum diversis auctoritatibus sanctorum  patrum[61]

 

1498

 

 

Expositio magistri Sententiarum super Psalterium[62]

 

1405-1501

 

 

Psalterium cum Glosa ordinaria[63]

 

1404

 

 

Psalterium glosatum glosa magistri[64]

 

1447

 

 

Glossa ordinaria[65]

 

1497 c.

Glosa minor[66]

 

 

 

1493

 

 

Glosa magistri super librum Psalmorum[67]

 

1499

 

 

Prima pars Psalterii glossati melioribus glosis [eras.: et est Petri Parisi.[68]

 

1402-1536

 

Psalterium glosatum[69]

 

 

xve s. 4/4

Strabus […] Glosam ordinariam que magistralis dicitur super totam bibliam ex scripturis patrum in unum comportasse.[70]

 

 

 

xve s.

 

 

Postilla ordinaria magistri Sententiarum super Psalterium[71]

 

xve s.

 

Glose continue super psalterium[72]

Psalterium glosatum glosa ordinaria magistri Petri Lombardi quondam parisiensis episcopi[73].

Glosa ordinaria super Psalterium[74]

 

1514

Glosa ordinaria abreviata[75]

 

 

 

1514

Psalterium cum glosa ordinaria redacta in compendium»[76]

 

 

 

1541

 

In totum Psalterium commentarii[77]

 

 

xvie s.

 

Expositio super psalterium continua[78]

 

 

1675

 

 

Annotationes in Psalmos quarum pars maxima exAugustino et Cassiodoro excerpta = Breviator Augustini et Cassiodori in Psalmos[79]

 

xviiie s.

 

Cathena in Ps.[80]

 

 

 

Tableau récapitulatif des corpus exégétiques associés à la Bible dans des manuscrits glosés

 

dates

de diffusion

commentaires

livres bibliques

mise en page

position du

texte biblique

position du

commentaire

glose interl.

auteurs de la compilation

Repertorium biblicum

1

550-600 c.

Biblia cum latinis expositoribus

AT NT

?

inconnue, intercalaire ?

inconnue, intercalaire ?

?

Cassiodore

(perdu)

2

600-1800

Glossa N. (v. g. Ivonis, etc. )

aliqui

tout type

tout type

marg.

parfois

multiples

 

3

600-1800

Glossa (anonyma)

aliqui

tout type

tout type

marg.

parfois

anonyme

 

4

600-1090

Glossae priscae

aliqui

3 col.

continu
centre des f.

marg.

oui parfois

anonyme

 

5

850-900

Psalterium Lunaelacensis (Mondsee): psalmi et glossae : Montpellier, Fac. de Médecine Ms. 409 ; Vercelli, arch. capitolare, cod. LXII) ed. F. Unterkircher 1974 (Spicilegium Friburgense 20)

Ps.

intercalaire

3 col.

intercalée

3 col.

intercalée

non

anonyme

absit

6

1000 c.

Glossa Odberti

Ps.

2 col. enclavées

continu,
col. intérieures

enclavant

non

Odon de Saint-Bertin

 

7

1025 =>

Glossa Brunonis

Ps.

3 col.

continu,
col. intérieures

gloses marg.

non

Bruno Herbipolensis / Würzburg

 

8

1050-1075 c.

Glossa Lanfranci (avant Williram d'Ebersberg)

Ps. Paul.

3 col. vel sine textu

continu,
centre des f.

sentences discontinues marg.

oui

Lanfranc de Pavie / du Bec / de Canterbury

RB-5368-5382 (PL 150, 103-406)

9

1048-1085

Expositio Willirammi Eperspergensis latina-germanica (après Lanfranc)

Ct.

3 col. atypique ou alternée

continu centre ou intercalé

latin à gauche, allemand à droite ou alterné

non

Williramus de Ebersberg / Williram de Ebersberg (OSB). Willeram d’Ebersberg †1085

RB-8378

10

1100-1200

Glossa Ivonis

Ps.

 

 

 

 

 

 

11

1090 =>

Glossa ordinaria parva

Ps. Paul

3 col.

continu,
centre des f.

sentences discontinues marg.

oui

Anselme de Laon  et alii
(maîtres de l’Ecole de Laon etc.)

RB-11781 à RB-11853

12

1090-1180 c.

Glossa ordinaria Laonis

omnes

3 col. parallèles

continu
centre des f.

gloses marg.

oui

Ecole de Laon, Gilbert l'Universel

 

13

1140-1180

Glossa media

Ps. Paul

2 col.

continu
centre de l'aperture

continu latéral

non

Gilbert de Poitiers(1076, + 1154)

RB-2511 ; RB-2515-2528

14

1150=>

Glossa magna

Ps. Paul.

glose intercalée

interrompu
sur la largeur des col.

interrompu par le lemme

non

Petrus Lombardus

RB-6637 ; RB-6654-6668

15

1160=>

Glossa magna

Ps. Paul

îlots

interrompu
sur la moitié des col.

continu  encadrant

non

Petrus Lombardus

RB-6637 ; RB-6654-6668

16

1180-1280

Glossa ordinaria / Glossa universitatis / Glossa parisiensi

praeter Ps. Paul.

puzzle

interrompu asymétrique

irrégulière asymétrique

oui

anonyme

 

17

1190-1215

Postille Langtoni

12-Proph. Paul. etc.

2 col.

continu (col. intérieures)
ou îlots

scolies marg.
ou col.  extérieures,
ou enclavantes (îlots)

non

Etienne Langton

 

18

1235-1239

Postille Hugonis OP

plerique

sine textu [sauf exceptions]

mots-repères

[rarement: îlots]

continue

non

Hugo de S. Caro

 

18

1239 avant

Postille Hugonis OP

Is.

sine textu

mots-repères

[rarement: îlots]

 

non

Hugo de S. Caro

d’après Orléans, BM, 24

18

1245 avant

Postille Hugonis OP

Lc.

sine textu

mots-repères

[rarement: îlots]

 

non

Hugo de S. Caro

d’après Rouen, BM, 144, f. 1

18

1239

Postille Hugonis OP

Mt.

sine textu

mots-repères

[rarement: îlots]

 

non

Hugo de S. Caro

d’après Orléans, BM, 28

19

1239-1245

Postille Hugonis OP

Ps.

sine textu [avec exceptions]

mots-repères [rarement: îlots]

continu

non

Hugo de S. Caro

 

20

1240-1250 c.

Postille Hugonis OP
= Glossa dominicana (version unique)

12-Proph. 1-2Mcc. Epcan.

sine textu ou îlot central

 

 

non

 

 

21

1244-1250 c.

Glossa dominicana OP

tous

îlot central glose encadrante

continu
au centre des f.

encadrant

non

Hugo de S. Caro ?
et/ou  Pierre de Reims, OP

 

22

1230-1245

Jean de la Rochelle OFM ?

Paul.

îlot central glose encadrante

continu au centre des f.

encadrant

non

Jean de la Rochelle (fl. 1238-1245)

 

22

1256 ?-1262

Catena aurea OP

Mt.

îlots parisiens

interrompu (1/2 col.)

continu et enclavant

non

Thomas de Aquino

RB-8044

22

1263

Catena aurea OP

Mc.

îlots parisiens

interrompu (1/2 col.)

continu et enclavant

non

Thomas de Aquino

RB-8045

22

1263-1268

Catena aurea OP

Lc.

îlots parisiens

interrompu (1/2 col.)

continu et enclavant

non

Thomas de Aquino

RB-8046

22

1263-1272

Catena aurea OP

Io.

îlots parisiens

interrompu (1/2 col.)

continu et enclavant

non

Thomas de Aquino

RB-8047

23

1250-1290

Postilla victorina

Ps.

îlots parisiens

interrompu (1/2 col.)

continu et enclavant

non

Anonyme victorin

Paris, BnF, lat. 14254-14256

24

1270-1290

Postilla Gorrani OP

aliqui

sine textu

lemmes repères [îlots: Ps.]

continu

non

Nicolas de Gorran

RB-5780 etc.

25

1319-1321 ! redactio
prima

Postilla OFM

omnes

sine textu (exception :
îlot central glose encadrante

lemmes repères

continu

non

Nicolas de Lyra
(BAV, Vat. lat. 50, f. 226vb)

RB-5829-5923

26

1322-1329 redactio
secunda

Postilla OFM

omnes

lemmes repères

continu

non

RB-5829-5923

27

1339 c.

Postilla moralis

omnes

sine textu

lemmes repères

continu

non

Nicolas de Lyre

RB-5929-5974

Principaux corpus recensés

·         Je récuse le terme de "gloses périmées" utilisé par Beryll Smalley. Les gloses anciennes n’ont jamais été ‘périmées’, c’est-à-dire considérées comme à ne plus lire ou à ne plus copier ou ne transmettant plus la bonne doctrine. Elles n’ont pas été écartées des usages scolaires ou de la copie parce qu’elles étaient vieilles ou dépassées, mais parce que la Glose de Laon a été plus copiée que les gloses particulières associées à un monastère ou un centre intellectuel isolé. L’expression ‘glose périmée’  donne l’impression que la Glose de Laon a succédé à d’autres corpus – comme quand un train très rapide dépasse un train moins rapide et donne à ceux qui s’y trouvent l’impression qu’il n’avancent plus ou qu’ils reculent. En réalité, la Glose de Laon est la première à s’être imposée de manière aussi générale en raison de son adoption par les écoles de l’espace français, étendu sans doute très vite à l’Italie, à l’Allemagne, à l’espace insulaire etc. Les gloses précédemment en circulation ont continué à être lues et copiées, mais elles ont été submergées par la masse de la production stimulée par les besoins de la formation du clergé grégorien. Les gloses « périmées » de B. Smalley renvoient donc à deux catégories de matériau exégétique  : la glossa prisca et la glossa  extravagans.

·         Glossa prisca : système de gloses associé au texte d’un livre biblique compilé avant la diffusion de la Glose de Laon (avant les années 1090-1140) et indépendemment d’elle.

Certains livres glosés antérieurs à la Glose de Laon sont attribuables à des auteurs identifiés par leur nom, alors même que la répartition des livres de la Glose de Laon entre Anselme et Raoul, reste confuse ou plus collective que personnelle.

·         La Glose de Lanfranc de Padoue, abbé du Bec (1005-† 1089), sur Paul. et les Psaumes, ainsi que

·         la Glose germano-latine sur le Cantique des cantiques de Willeram d’Ebersberg (fl. 1064-†1085) se diffusent à la fin du 11e siècle, quelques décennies à peine avant la pleine activité de l’école de Laon qui les a supplantés au cours du siècle suivant. La préface de la Glose sur le Cantique de Willeram, abbé d’Ebersberg, se réfère explicitement au modèle de Lanfranc et lui associe le système de la mise en page glosée ; vers 1064, la dédicace des poèmes latins de Willeram à Henri IV associe l’exégèse doxographique à la formation du clergé. L’adoption de la mise en page en trois colonnes par Lanfranc et Willeram a précédé et sans doute encouragé, sinon inspiré, les choix codicologiques de la Glose de Laon. Il ne faut pas y voir une affiliation ou une dépendance, mais surtout l’attestation d’une pratique préexistante à celle que va généraliser la Glose de Laon. La mise en page de Willeram a été surinterprétée par l’historiographie allemande moderne qui a voulu voir dans le commentaire latin et la paraphrase versifiée germanique les deux contreforts permettant au Texte sacré de fonder la société théocratique du Saint Empire germanique. Il faut surtout noter l’origine latine, par Lafranc de Padoue, de la formation du clergé par la lecture de la Bible avec commentaire.

·         Glossa extravagans : système de gloses associé au texte d’un livre biblique, compilé après la diffusion de la Glose de Laon et indépendant d’elle ou ne concordant que partiellement avec elle. Ces systèmes de gloses sont à  diffusion restreinte, non retenus par l’usage des écoles, différents de la Glose ordinaire. Dans les manuscrits datables à partir du 12e siècle, seule une analyse du texte permet de distinguer une glose de type  prisca reproduite tardivement d’une glose extravagante.

·         Glossa compilata : quelques exemplaires associent à la Glose ordinaire d’autres corpus postérieurs disposés dans ses marges : la Catena aurea, les Postilles d’Hugues de St-Cher, les postilles de Nicolas de Lyre, voire la Glose ordinaire, la Glossa magna et les postilles d’Hugues de St-Cher. Pour faciliter le repérage, nous qualifions ces exemplaires du titre artificiel de Glossa compilata lorsque les corpus ajoutés à la Glose ordinaire lui ont été associés en première intention, et non par ajouts sporadiques et décoréllés de la composition initiale du manuscrit.

·         Les Psautiers glosés constituent un cas à part. La fonction première du psautier manuel est la pratique de la récitation quotidienne du psautier intégral. A cette fin certains psautiers ont été glosé de manière à soutenir cette pratique et stimuler l’intelligence des récitants. Par nature et fonction, ces gloses ne sont pas liées à un enseignement ; elles ne sont pas destinées à inculquer une doxa. Elles sont souvent dues à l’initiative d’une personne et ne servent qu’à lui ou à ceux qui héritent de son psautier. Ces gloses, en raison de leur finalité, sont presque toujours brèves, didactiques (indiquant au nom de qui le psaume doit être récité) ; elles ne doivent pas distraires de la psalmodie ; elles sont principalement interlinéaires. A partir du 12e siècle, certains psautiers manuels ont été glosés avec la Glose de Laon (psautiers augmentés avec les cantiques de l’offices férial et les pièces additionnelles habituelles (symboles de foi, gloria de la messe, pater, litanies, etc.). A cause du contexte particulier de la psalmodie au long cours, le psautier a donc agrégé des gloses indépendantes ou extravagantes. Fi179 copié dans la seconde moitié du 11e siècle en Italie centrale a été réemployé à Vérone après 1234 (canonisation de saint Dominique)  et augmenté d’un hymnaire et des pièces de l’ordinaire secundum consuetudinem Curie ; il est donc passé d’un usage dévotionnel privé à un usage liturgique ; ses s gloses ont continué à être lues et ‘actives’ après la diffusion de la Glose de Laon. Elles n’avaient donc rien de périmé ; elles étaient seulement devenues marginales ou « extravagantes ».

·         Glossa magna : Glose de Pierre Lombard (Ps. et Paul).

·         Glossa media : Glose de Gilbert de la Porrée (Ps. et Paul.).

·         Glossa ordinaria (Laonis) : Glose de Laon complétée et standardisée dans le contexte des écoles à la fin du 12e siècle

·         Glossa ordinaria (universitaria) : corpus intégral de la Bible glosée en usage dans les écoles à partir de la fin du 12e siècle. Cette version comprend un texte stabilisé et enrichi de la Glose de Laon, à l’exception de la Glose sur les Ps. et Paul. pour lesquelles la Glose de Laon a été remplacée par la Magna Glossatura de Pierre Lombard à partir des années 1170 environ.

·         Glossa ordinaria / Gilbertus Universalis : Lam.

·         Glossa parva : Glose d'Anselme de Laon ou de son École sur les Ps. et Paul., pour la distinguer de la Glossa media et de la Glossa magna

·         Glossa prisca : toute version d’un livre biblique glosé non attribuée, antérieure à la Glose de Laon.

·         Hugues de Saint-Cher, Postille in totam bibliam. Pour en savoir plus : Apparatus ad Glossam. Réflexions en marge de l’édition électronique des postilles bibliques d’Hugues de Saint-Cher

·         Pierre de Reims et Hugues de Saint-Cher, Glossa dominicana in Bibliam (désignée jusqu’ici dans la littérature comme « version A » ou « version brève » des postilles d’Hugues de St-Cher). - Seule cette version des postilles attribuées à Hugues de St-Cher, postérieure à la version longue, a été diffusée systématiquement sous forme de livre biblique glosé. Elle est restée inédite. Certains livres sont communs aux deux versions. Les éditeurs de la Postille imprimée d’Hugues n’avaient pas conscience de la différence des deux corpus. Leur choix de publier la postille d’Hugues sous forme de Bible avec glose encadrante est inspiré de la mise en page de la Glose dominicaine à laquelle ils ont emprunté certains textes annexes (surtout des préfaces de la Bible). - Pour en savoir plus : Un ouvrier de l’ombre des postilles d’Hugues de St-Cher : Pierre de Reims et la Glose dominicaine.

·         Nicolas de Gorran, Postilles : Ps. Lc. etc.

·         Catena aurea : Thomas d’Aquin, Catena aurea super evangelia. Pour en savoir plus. M. Morard, Famosus glossator. Thomas d’Aquin auteur de la Catena aurea, t. 3 : inventaire de la tradition, Gloss-e, IRHT-CNRS, 2021. inventaire complet pour les lieux de conservation commençant par les lettres A jusqu’à T,  en cours pour les lieux de conservation commençant par les lettres U à Z).

·         Nicolas de Lyre, Postilles (prolixes et morales): la majorité des manuscrits recensés sont copiés sine textu, mais leur recensement intégral permettra de mieux comprendre dans quel contexte et dans quelles proportions le choix a été fait de les associer au texte intégral de la Bible (recensement en cours) . L’ordre de rédaction de la Postille ne concorde pas avec celui du canon biblique. La chronologie de la rédaction des postilles peut être reconstituée à partir des explicit et des compte-rendus justificatifs que Nicolas a disséminés à la fin de certains de ses commentaires.

Corpus secondaires ou partiellement répertoriés

Les oeuvres suivantes n’ont pas bénéficié de la même réception scolaire ni de la même autorité que les corpus précédents. Seuls quelques-uns de leurs manuscrits intègrent sporadiquement l’intégralité du texte de quelques livres bibliques isolés sous forme glosée. Nous n’avons pas cherché, pour l’instant, à en examiner tous les manuscrits à la recherche de mises en page glosées.

·         Anonymes :  quelques commentaires anonymes ont reçu la forme de livres bibliques glosés ; voir notamment la collection d’Adénulphe d’Anagni (Paris, BnF, lat. 14254-14256).

·         Etienne Langton : certains de ses commentairess (12Proph. Paul., etc.) sont diffusées sous forme glosée ou sous la forme de gloses marginales [examen en cours].

·         Florus de Lyon, In Paul : repérage aléatoire ; il ne semble pas que les manuscrits originaux de Florus aient reporté l’intégralité du lemme biblique ni qu’ils aient été codicologiquement disposés à la manière des bibles avec commentaire des époques postérieures. Sur Florus, voir les travaux de Pierre Chambert-Protat que je remercie d’avoir confirmé cette observation.

·         Gilbertus Universalis, par référence au commentaire de Gilbert l'Universel qui a servi à la composition de la Glose ordinaire sur Jérémie et les Lamentations ; le rapport semble inversé pour d'autres livres bibliques : leur commentaire par Gilbert l'Universel semble emprunter à la Glose et ne suffit pas à en expliquer tout le contenu. Seuls les textes intégrés dans la Glose ordinaire semblent avoir été associé à la Bible par une mise en page glosée.

·         Hugues de Saint-Victor, In Ez.

·         Jean de la Rochelle (†1245) : certains rares manuscrits tardifs (14e s.) des postilles de cet auteur ont reçu la forme de livres glosés.

·         Nicolas de Gorran (1232-†1295) : Postille version complémentaire de celle d’Hugues de Saint-Cher (commentaire de classe B.2), dont plusieurs exemplaires sont glosés. Recensement en cours.

·         Nicolas Treveth in Psalmos

·         Odo de Morimundo / Eudes de Morimond (pseudo) : repérage aléatoire

Œuvres écartées

Les excerpta ne sont pas recensés. Les fragments ne sont recensés que s’ils sont significatifs (pages entières ou textes non répertoriés et bien sûrs identifiés comme provenant d'un manuscrit glosé au sens où nous les définissons ; voir « Codicologie de la mise en page des bibles glosées ».

Nous n'avons pas retenu les oeuvres que les catalogueurs anciens ou modernes qualifient de "gloses" ou de "livre glosé" ("psalterium glossatum") lorsque le texte biblique complet en est absent. Les termes "glossa" ou "glossatus/glossatum" désignent souvent des commentaires lemmatiques sans mise en page glosée, au sens technique que nous donnons aujourd'hui à ce terme. Les listes de manuscrits des 17e et 18e siècle sont particulièrement trompeuses à cet égard. Je ne donnerai que l’exemple de la liste de manuscrits envoyés à Colbert par Mareste d’Alge (Cabinet des manuscrits, t. 1, p. 526) dont l’item § 36 « Abdias glossatus » désigne P583 et reproduit le titre interne du volume. Ici glossatus est synonyme de « commenté » et n’a rien à voir avec la présence de mise en page spéciale. Il s’agit d’un simple commentaire à longue lignes (voire aussi Troyes, BM, 457, f. 63r-119r qualifié par le CGM de « Prophetae minores glossati » alors qu’il s’agit d’une postille).

Les copistes de certains commentaires patristiques ont également – et tardivement – adopté une mise en page glosée pour faciliter la consultation de commentaires partiels.

J’exclus également les manuscrits du commentaire de l’Apocalypse de Beatus. Bien que formant une compilation d’extraits patristique, les manuscrits ne sont pas structurés selon l’ordre du texte biblique et ne sont pas destinés à en permettre la lecture continue[81]. Il en va de même de l’Histoire scolastique de Pierre de Mangeur et de l’Unum ex quatuor de Zacharias Chysoliponitanus qui compilent et synthétisent le texte canonique des Écritures mais ne cherchent pas à en procurer une explication lemmatique stricto sensu.

C’est notamment le cas d’une série d’œuvres qui nous n’avons pas retenues parce que l’œuvre conservée ne contient jamais le texte complet d’un livre biblique et/ou qu’elle ne porte que sur des versets choisis. Leur mise en page n’a donc plus qu’une fonction utilitaire, destinée à faciliter le repérage du texte et non plus celle de donner à lire l’intégralité du texte biblique. Il serait certainement souhaitable, à terme, de compléter notre répertoire par un inventaires des manuscrits qui adaptent sporadiquement certains schémas de mise en page empruntés aux livres bibliques bibles glosées à des commentaires sélectifs ou incomplets. Nous en avons relevé des exemples dans les commentaires et manuscrits suivants :

·         Anselme de Cantorbery, In Principio Genesis, Arras 561 (622), f. 1-26 : atypique : 3 col. 1 : allegoria, 2 hystoria (= textus), 3 moralitas // moralitas / textus / allegoria.

 

La Summa super Psalterium de Philippe le Chancellier n’appartient pas à la catégorie des Bibles glosée. Ses manuscrits ne sont jamais associés au texte intégral de la Bible et sont recensés à part (cliquer ici). De quelques années antérieure aux postilles d’Hugues de Saint-Cher, elle témoigne plutôt en contre-point de la mise en œuvre de la Glose par la dernière génération de l’exégèse biblico-pastorale parisienne.

 



[3] Une chronologie critique de la diffusion de la Glose ordinaire et de sa constitution en collection reste à faire. Pour être exacte, elle demandera de croiser les données de trois outils électroniques fondamentaux en cours de constitution,  consacrés respectivement 1° au texte de la Glose donné à lire dans sa constitution stratigraphique et son développement historique (site Gloss-e), 2° aux attestations anciennes de la présence de manuscrits de la Glose dans les collections de livres (répertoire et édition des inventaires anciens de bibliothèques), 3° aux recensement des témoins conservés de la Bible latine glosée (objectif de la base GLOSSEM).

[4] Cf. J. Vielliard, éd., avec la collaboration de Jullien de Pommerol (Marie-Henriette), Le Registre de prêt de la Bibliothèque du collège de Sorbonne (1402-1536), Paris, Éditions du Centre national de la recherche scientifique, 2000 (Documents, études et répertoires publiés par l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes, 57).

[5] Le titre de Collectanea que lui ont donné les éditions modernes, relayées par la Paléographie latine de Migne, n’est, à ma connaissance, jamais attesté dans les exemplaires manuscrits.

[6] Pour en savoir plus : M. Morard, Codicologie des bibles latines glosées, Gloss-e, IRHT-CNRS 2022.

[7] La plupart des exemplaires de la Glose ordinaire, datés du 14e siècle dans les catalogues de la fin du 19e siècle et de la première moitié du 20e siècle sont aujourd’hui redatés de la seconde moitié du 13e siècle au plus tard, notamment grâce aux progrès de l’histoire de l’art.

[8] Troyes, BM, ms. 511, verso de la garde sup., pr. m.: Psautier glosé du prince Henri, fils de Louis VI (†1137), entré à Clairvaux en 1145.

[9] Ms. Valenciennes, BM 44, f. 2v, à comparer avec Ms. Valenciennes, BM 42, prov. St-Amand, f. Iv: «Glose super psalterium collecte de dictis sanctorum doctorum a quodam catholico… explanationem super…psalmos.»

[10] C. H. Turner, «The earliest list of Durham MSS.», Journal of Theological Studies 19 (1918) 121.

[11] Catalogue de St-Amand (Index maior), Ms. Paris, BnF, lat. 1850 (éd. L. Delisles, Le cabinet des manuscrits…, t. 2, p. 449).

[12] Catalogue de la Bibliothèque de l’abbaye de Cluny, éd. L. Delisles, Le cabinet des manuscrits…, t. 3, p. 467.

[13] Bremen, Universitätsbibl. a. 244, f. 263vb, 1166 c., d’après S. Wittekind, Kommentar mit Bildern, p. 233.

[14] Bremen, Universitätsbibl. a. 244, f. 263vb, 1166 c., d’après S. Wittekind, Kommentar mit Bildern, p. 233.

[15] St341 = Stutttgart, Würtembergische Landsbibliothek, Ms. Theol. et Phil., Fol. 341, Allemagne du Sud, vers 1170-1200, prov. probable Petershausen ou Weingarten, Klosterbibliothek, peut-être B31, Thomas Phillipps 4597, Chester Beatty ms. 32 (acquis en 1921), f. 2 (Catalogue Chester Beatty); f. 249, al. m. «Hic est finis spalderii » .

[16] Oxford, New Coll. (NC) 32, f. 224: «Explicit hic Petri Glosarum meta magistri / psalterium glosatum, precii xxx s(olidi)».

[17] Roma, Valliceliana, B 59.

[18] Bourges, BM 57 (51), f. 1r.

[19] Ms. Troyes, BM 511, prov. Clairvaux, f. garde v (ex libris de première main).

[20] Troyes, BM 92/2, f. 141v (prov. Clairvaux).

[21] Hilduin, in Ps 2, 7 (Cambridge, Pembroke Coll. 7, f. 3r, d’après B. Smalley, «A Collection of Paris Lectures», 1938, p. 109, n. 30).

[22] Paris, Bibl. Ste-Gen., Rés. 30, f. 279v.

[23] Petrus Comestor (?), In Ps. 2 (R129, f. 7ra). In Ps. 68 (Tr770 f. 50rb)

[24] G. Lacombe, «Studies on Stephen Langton”, p. 110, n. 30.

[25] Petrus Comestor (?), In Ps. 68 (Tr770, f. 50rb)

[26] Ms. Erlangen, Universitätsbibl. 52, 1159-1200 c., f. 1r et 226v.

[27] Ms. Laon, 32ter, f.

[28] Catalogue de la Bibliothèque, éd. A.Hoste, Bibliotheca Aelrediana, t. 2, p. 169, n° 215.

[29] Pontigny, Catalogue A, main d (fin xiie s.), n° 146, éd. M. Peyrafort-Huin, p. 273 et 274.

[30] Ms. Paris, Bibl. Ste-Gen., Rés. 56, f. 1r.

[31] Angleterre: Bury, St-Edmund n° 226-227 (R. Sharpe et al., English Benedictine Libraries, p. 84.

[32] Catalogue du xiie s. des manuscrits de la cathédrale de Lincoln, n° 80 (éd. Wooley, Catalogue of the Manuscripts of Lincoln Cathedral Library, Oxford, 1927, VII, cité par Gross-Diaz, p. 165): «De dono Hamonis cancellarii. Psalterium iuxta glosaturam Gileberti Porrete, simul cum textu et cum rubeo coopertura.»

[33] Robert d’Auxerre (+1212), cité par B. Smalley, «Gilbertus universalis», p. 31 ; repris mot pour mot par Iohannes Trevet, Annales, p. 9-10.

[34] Firenze, Bibl. med., San Marco 746, f. 1 (Italie).

[35] Cas249, p. 3 : « alie [note] de media glosatura sunt sumpte ».

[36] Glose des maîtres de Sorbonne, in Ps. 2, P15204, f. 6ra : « Christus ut regnans : hoc in parva glosatura ponitur et quia p<otes>t poni super illud verbum Dominus, id est super illud verbum « ad me » dupliciter a magistro exponitur. »

[37] Otto de S. Blasio, Chronica, c. 12, MGH SS rer. Germ. 47, c. 12, p. 13.21.

[38] D. Nebbiai, La bibliothèque de l’abbaye de St-Victor, p. 151, n° 262-264.

[39] D. Nebbiai, La bibliothèque de l’abbaye de St-Victor, p. 155, n° 364; sur la date, cf. p. 145.

[40] Paris, Arsenal 27, p. 128a (peut-être St-Martin des Champs) avec gloses additionnelles du xiiie s..

[41] cf. Bordeaux, BM 112, f. 197v: «Hii sunt libri sancte Marie Silve Maioris: Augustinus super psalterium II libri, Glosule Gisleberti super Psalterium liber I…» (xiiie s. selon CGMBP t. 23, p. 59).

[42] Pontigny, Catalogue A, main i (xiiie s.), n° 136, éd. M. Peyrafort-Huin, p. 272.

[43] ms. Paris, BnF, lat. 13192, f. 3r, ex-libr. marg. inf.

[44] ms. Troyes, BM 488, f. 188 (legs d’Henri de France).

[45] ms. Troyes, BM 479, contre-plat inf. (don

[46] Extrait de l'inventaire des meubles, ornements et livres de la sacristie de la cathédrale de Nîmes (1218-1219; Ménard, Histoire de Nîmes, I, Pr., 65-68, cite par A. Molinié, CGMBPF. Nîmes, t. 7, in 8°, p. xxxv.

[47] Dernier feuillet du manuscrit Paris, BnF, lat. 14419, GGP du fonds de St-Victor copié vers 1220.

[48] VBSHT 27, 26: «[Cronographus] Anno domini M°C°XVII° Anselmus Laudunice […], qui inter cetera opera in psalterio glossas marginales et interlineares ordinavit.»

[49] VBSHT 30, 1: «[Actor] Hic librum sententiarum, qui nunc in scolis theologie publice legitur, laboriosum certe opus, ex multorum sanctorum patrum dictis utiliter compilavit, sed et maiores glosas psalterii et epistolarum Pauli similiter ex multorum dictis collegit et ordinavit.»

[50] Aubry de Trois-Fontaines, Chronica [anno 1156] (MGH SS 23, p. 843.39-43 et non p. 879 comme indiqué par J. De Ghellinck, Le mouvement théologique, p. 105): «Circa hoc tempus magister Petrus Lombardus fuit parisiensibus episcopus […] Tria fecit opuscula egregia, videlicet Librum Sententiarum, quod est opus excellentissimum, Glosaturam continuam super beati Pauli epistolas et opus satis grande super Psalterium. Et hec est in scholis illa que dicitur maior Glosatura.»

[51] BAV, Vat. lat. 694, f. 224v.

[52] Leg de livres de Pierre de Joingnac aux pauvres étudiants de Sorbonne, dans Chartularium nigrum (Cartulaires de l’église Notre-Dame de Paris, éd. Guérard, t. 3, Paris, 1850, p. 350 § 3).

[53] ms. Paris, BnF, lat. 13192, f. 1v (f. de garde).

[54] Catalogue de la biblothèque des frères mineurs de Todi, éd. AFH 2006.

[55] Armand de Belvézer, Epistola dedicatoria in Collationes super Psalmos, ed. M. Morard, La harpe des clercs, t. 3 : corpus prologorum n° 92 § 3.

[56] Catalogue de Christ Church de Canterbury de 1284-1331 (M. R. James, éd., Ancient Libraries of Canterbury, 1903, n° 787, 788, 854, 855, 1003, 1005, 1006, etc.

[57] Ainsi appelée par Thomas de Chobbam (+1333-1336), Summa de arte predicandi, 3, CCCM 82, éd. Fr. Morenzoni, 1990, l. 235.

[58] Apparaît au plus tard dans l’inventaire de la Bibliothèque du collège de Sorbonne (1338), cf. L. Delisle¸ Le cabinet des manuscrits…, t. 2, p. 22, n. 17.

[59] Bologne, Catalogue de San Domenico (av. 1386), n° 470, éd. M.-H. Laurent, Fabio Vigili…, p. 234.

[60] «Psalterium cum communi glosa et glosatum per Petrum Lombardum» (York, Cathedral Library, XVI J 5, f. 197v, manuscrit du début 13e; suscription du 14e s.?), cité par S. Wittekin, Kommentar mit Bildern…, p. 286.

[61] St341 (voir plus haut note 13), garde de la reliure.

[62] Inventaire de la bibliothèque du Studium dominicain de Padoue (éd. L. Gargan, Lo studio di teologia… a Padua, 1971, p. 274, n° 223.

[63] Registre de prêt de la Sorbonne, éd. J. Vielliard, Le Registre de prêt, 2000, voir références p. 706.

[64] Registre de prêt de la Sorbonne, éd. J. Vielliard, Le Registre de prêt, 2000, notice 10, p. 144.

[65] Sélestat, BM 54, f. 287v : « Expliciunt excerpta glose ordinarie ». Il s’agit du commentaire des Psaumes de Ludolphe de Saxe dont il m’a semblé qu’il cite la Magna Glosatura.

[66] Catalogue de St-Augustin de Canterbury, R. Jamaes, p. 196-406: 1837 entrées, cf. p. 201.

[67] Registre de prêt de la Sorbonne, éd. J. Vielliard, Le Registre de prêt, 2000, notice 153, p. 505.

[68] ms. BAV, Vat. lat. 90, f. 229v (la date est celle des armes peintes d’Urbanus de Flisco, apposée au f. 1 lisière sup.). Le manuscrit a été copié en Italie au début du xiiie s..

[69] Appellation majoritaire. – Registre de prêt de la Sorbonne, 1422 (éd. J. Vielliard, Le Registre de prêt, 2000, notice 200, p. 764).

[70] Catalogue de la bibliothèque de la chartreuse de Salvatorberg cité par J. de Ghellinck, Le mouvement théologique, p. 108 d’après P. Lehmann, Mittelalterlische Bibliothekskataloge, t. 2, Munich, 1918, p. 232 et 550.1-7).

[71] ms. BAV, Vat. lat. 694, f. 224v.

[72] ms. Troyes, BM, 815, f. 211r (prov. Clairvaux).

[73] ms. Paris, BnF, lat. 14242 (vers 1250-1260), garde vol. sup. verso, de la main de Claude de Grandrue.

[74] L. Gargan, L’antiqua biblioteca della certosa di Pavia, 1998, p. 50, n°38 «… in fol. tom. 1».

[75] Paris, BnF, lat. 14403, f. 1 = Claude de Grandrue, A 8 cf. Ouy, catalogue de St-Victor, t. 1, p. 12.

[76] Claude de Grandrue, Catalogue de St-Victor NNN3 = Paris, BnF, lat. 14402 : simple psautier glosé, xiie s. ½; cf. Ouy, Les manuscrits… de St-Victor, p. 605.

[77] Édition princeps: In totum Psalterium commentarii […] per fratrem Richardum Cenomanum […], Parisiis, apud Poncetum Lepreux, typis Joannis Lodoici Tiletani, 1541.

[78] BAV, Vat. lat. 89, f. 1r titre ajouté dans la marge de tête.

[79] Ce titre moderne renvoit aux lemmes attributifs rubriqués marginaux de la Glossa magna ; l’identification reste cependant conjecturale. Cf. Catalogue extrait du recueil d’inventaire de bibliothèques élaboré en 1675 par le P. Charles Le Tonnelier, édité par M. Peyrafort-Huin, La Bibliothèque de… Pontigny, p. 345 :  C64 ; G39, p. 673.

[80] Inventaire manuscrit ms. BAV Vat. lat. 6077.

[81] Cf. Rojo Orcajo (Timoteo), Catálogo descriptivo de los códices que se conservan en la Santa Iglesia Catedral de Burgo de Osma, 1929, p.


Comment citer cette page ?
Martin Morard, Matériau exégétique des bibles latines glosées in : Sacra Pagina, IRHT-CNRS, 2024. Consultation du 25/04/2024. (Permalink : https://gloss-e.irht.cnrs.fr/php/page.php?id=76)