Le titre de la Catena aurea

page créée par Martin Morard, le 20.1.2024, mise à jour le 23.1.2024 (version 1)

Nicolas de Fréauville (salle du chapitre de San Nicolo de Trévise, fresque de 1352)

 1.     Les titres donnés à une oeuvre sont parfois moins révélateurs de l’intention de l’auteur  que de la façon dont elle a été reçue. Les titres des commentaires bibliques, spécialement à la période scolastique et ce dès le 12e siècle, sont à interpréter avec une extrême prudence. Ils ne révèlent le plus souvent que les présupposés de ceux qui les formulent, des bibliothécaires, des habitudes locales, des libraires et professionnels de la conservation du livre; ils diffèrent parfois à l'intérieur du même volume ou sous la plume du même auteur, à la même période et dans les mêmes milieux. Parce que la compréhension de la typologie et du contenu réels des oeuvres évolue avec les milieux récepteurs, la façon dont ils sont désignés peut aussi évoluer.

2.     Thomas d’Aquin n’a pas donné de titre à son œuvre. L’épître dédicatoire de la CMT se contente de la définir comme une « explication continue de l’évangile à partir des écrits de plusieurs docteurs »[1]. Seuls certains documents ont hérigé cette formule en un titre comprenant l’expression expositio continua.

3.     D’après la doxa historiographique, la plus ancienne attestation du  titre de « Catena aurea » apppliqué à l’exposition continua super evangelia daterait de 1321. En réalité, Catena est absent des manuscrits, à l’exception d’un seul, copié à Rome et daté de 1465 (V795). L’expression Catena aurea a d’abord été utilisée comme un surnom ou un sobriquet, ajouté en seconde intention. Il est absent des listes anciennes des écrits de Thomas[2] et des premières éditions (Ed1470 Ed1475A Ed1475B). Il ne s’est répandu comme titre principal de façon certaine qu’à partir de 1475, à l’occasion de l’édition parue à Augsbourg, chez Günther Zainer[3].

4.     L’adoption de l’expression Catena aurea comme titre uniforme de l’Expositio continua super evangelia est le résultat tardif d’un processus lent, indissociable d’un renouvellement de la conscience herméneutique à la fin du 15e siècle, en lien avec le développement du concept de chaîne exégétique, alors que les titres médiévaux de la Catena mettent davantage en valeur sa nature de commentaire et de livre glosé.

5.     Dans l’état actuel de nos recherches, le titre de Catena aurea apparaît pour la première fois à Rome dans le frontispice armorié d’une Catena en trois volumes (la CMT est perdue ou n’a jamais été exécutée), copiée et somptueusement décorée en 1465 : « Incipit expositio super Marcum et Lucam quam beatus Thomas Aquinas doctor eximius ex diversis sanctis dictis excerpsit et catenam auream appellavit » (f. Iv). « Incipit expositio super Marcum et Lucam quam beatus Thomas Aquinas doctor eximius ex diversis sanctis dictis excerpsit et catenam auream appellavit ». (f. IIv) Le colophon du copiste fait écho au frontispide : « ... scripsi hanc cathenam auream » (f. 384v).

6.     Le commanditaire de ce chef-d’oeuvre est l’évêque de Trévise Teodoro de Lelii (1427-1466), précédemment évêque de Fletre, ancien auditeur de la rote romaine, rédacteur d’un des mémoires qui contribua à la réhabilitation de Jeanne d’Arc en 1452, docteur en droit et canoniste, élève des écoles de Padoue[4]. On ne manquera pas d’être étonné par la formule « ... quam (Thomas Aquinas) catenam auream appellavit ». Je reviendrai plus loin sur les raisons de cette attribution.

7.     Cinq ans plus tard, le titre est repris discrètement dans l’épître dédicatoire que Giovanni Andrea Bussi ( †4.2.1475) publie en tête de certains exemplaires de l’édition princeps de la Catena qu’il vient de faire imprimer à Rome pour la première fois. Cette dédicace est une éloge funèbre posthume à la gloire de son bienfaiteur le cardinal de SaintAnge Juan de Carvajal († 6.12.1469) mort jour pour jour un an avant la date de l’impressum de la Catena. On y apprend que c’est à l’instigation de Carvajal que Bussi a mis en chantier cette édition su «  Continuum de saint Thomas que les uns appellent Oeuvre d’or, les autres Catena aurea »[i]. Il est manifeste que Bussi reste sur la réserve à l’égard des titres secondaire du Continuum. Le titre « opus aureum » figure par exemple dans le catalogue du 15e siècle de la bibliothèque des franciscains de Sante Croce de Florence. Mais l’édition imprimée proprement dite s’en tient aux expressions anciennes et omet ces deux sobriquets. L’affirmation péremptoire de Teodoro de Leliis « quam Thomas Catenam auream appellavit » n’est pas reprise.

8.     Il faut encore attendre cinq ans et la publication des éditions quasi contemporaines d’Augsbourg (Ed1475A parue à la fin 1474) [5] et de Essling  dont le texte est d’une autre origine (Ed1475C) pour que l’expression Cathena aurea apparaisse comme titre principal de l’oeuvre publiée, reléguant au second plan les titres anciens : « Liber Kathena Aurea nuncupatus per sacre theologie professorem egregium sanctum Thomam de Aquino Catena aurea, alias continuum sive glosa continua nuncupatus et intitulatus ».

9.     Aussitôt, dès janvier 1475, le titre est repris en tête du commentaire sur les évangiles de l’année produit par le chartreux Heinrich de Dissen qui réagence la Catena selon l’ordre du lectionnaire du diocèse de Cologne[6].

10.                       Encore le titre nouveau n’a-t-il pas été immédiatement adopté par tous. L’édition de Koberger à Nurember (Ed1475b) s’en tient encore aux intitulés classiques de « continuum » et de « glossa continua ».

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11.                       Depuis Quétif et Echard[7], l’historiographie dominicaine a brouillé l’histoire du titre de l’oeuvre. Quétif considère en effet le testament du cardinal dominicain, Nicolas de Fréauville, ancien maître régent de Sorbonne, daté de 1321 en Avignon , comme la première attestation du titre « Catena aurea » appliqué à l’Expositio continua. Le testateur y lègue à ses anciens confrères du couvent de Rouen plusieurs ouvrages énumérés sans lien logique apparent : d’abord deux écrits de Thomas (une Summa  Contra Gentiles et une Secunda secundae, puis, plus loin, à la suite de livres destinés à la lecture au réfectoire et avant les objets liturgiques, mais « pour l’étude commune et sans autre usage possible » une « Summa quae dicitur Catena Aurea »[8]. Rien ne prouve que l’oeuvre ainsi désignée soit bien la chaîne de Thomas qu’aucun autre document ancien ne qualifie de la sorte, et moins encore de « somme ». Si tel était le cas, il faudrait alors expliquer pourquoi ce titre n’est plus attesté avant 1460, tandis que d’autres ouvrages portent des titres proches[9]. L’expression « Summa quae dicitur » renvoie à un usage acquis et fait partie du titre médiéval de collections canoniques connues comme la Summa que dicitur C<ausa> A<ssi>t, ou de recueils de distinctions comme la Summa Abel  de Pierre le Chantre. A partir du 16e siècle, on ne comptera plus les ouvrages d’auteurs médiévaux dans le titre desquels les éditeurs modernes ont ajouté l’adjectif aureus, à commencer par la Somme d’Azon (+1233)[10]. Tout porte à croire que Baluze, connu pour sa tendance à restituer des passages sans prévenir le lecteur[11], ou le copiste de l’expédition du testament qu’il a utilisée, aujourd’hui perdue, auront lu Catena aurea à la place d’une expression moins évidente pour eux ou de l’abréviation de mots commençant par C et finissant par A, comme copiosa, compendiosa, c<ontr>a…,  victime de l’erreur de perspective classique qui consiste à lire les sources anciennes à travers le filtre déformant de connaissances postérieures.

12.                       Plusieurs documents conservés, proches dans le temps du testament de Nicolas de Fréauville,  montrent que le titre de Catena était loin d’être encore adopté par tous[12].  Dans un acte du 1er octobre 1331, Albert II  von Sachsen-Wittenberg (1320–1342), évêque du diocèse de Passau, confirme solennellement la donation de vingt six livres destinés à la bibliothèque de l’abbaye bénédictine de Gärsten en Styrie par Otto 1er, restaurateur du monastère dont il fut abbé de 1317 à sa mort en 1333[13].  Juste après la Bible « placée en premier comme de raison », viennent, en tête des «  livres de théologie », « les quatre volumes postillés de Thomas sur les quatre livres des évangiles », puis un Contra Gentiles, une Secunda secundae, une partie du Scriptum sur les Sentences de Thomas et d’Albert le Grand ; viennent ensuite d’autres livres de second rang, littérature mariale, apocrypes thomasiens et Secretum secretorum du pseudo Aristote. Les manuscrits de la Catena sont encore conservés aujourd’hui sous les cotes Linz, AT-OOeLB, Hs.-446, 447, 448, 449 (Li446 Li447 Li448 Li449). Ce sont eux qui servent de manuscrit de référence à notre édition, non en raison de leur histoire, mais en raison des particularités philologiques du texte transmis.

13.                       Le parallèle avec le testament de Nicolas de Fréauville est frappant. Dans les deux cas des prélats font donation à un couvent à peu près des mêmes livres de Thomas. Mais le titre « Catena » est bien évidemment absent du document authentique et conservé que je réédite et traduis ici[14].

1. Albertus dei gracia Ecclesie Patauiensis Episcopus universis[ii] Christi fidelibus, ad quos presentes pervenerint, salutem in Domino.

Albert par la grâce de Dieu évêque de l’Eglise de Passau, à tous les fidèles du Christ à qui parviendront les présentes, salut dans le Seigneur.

2. Humane conditionis seu nominis mutabilitas, que per singula momenta tamquam aqua decurrens nascendo et moriendo quodam ordine naturali dilabitur, hac potissimum, ne similiter transeat cum tempore, sollerti vigilantia stabilitur, si aut bone operationis merito aut beate posteritatis pignore fulciatur, sapiente pro eorum altero attestante: Memoria iusti cum laudibus. Et iterum: Mortuus est pater eius et quasi non est mortuus, similem enim sibi filium dereliquit.

La mutabilité du nom et de la condition humaine s’efface en coulant comme de l’eau à travers chaque instant, selon l’ordre naturel qui fait naître et mourir. Pour éviter qu’elle ne passe de la même façon avec le temps, si elle est soutenue par le mérite d’un bon agir ou la grâce d’une heureuse postérité « la mémoire du juste et ses louanges » (Prv. 10 :7) est stabilisée par une vigilance attentive, comme l’atteste le Sage à propos de l’un d’entre eux. De même « son père est mort et c’est comme s’il ne l’était pas car il abandonne après lui un fils qui lui est semblable » (Sir. 30 :4).

3. Sane cum venerabilis frater et dominus Otto Abbas Monasterij Sancte Marie in Goersten nostre Dyocesis preter insignia edificiorum, que in eadem Ecclesia decorem domus et habitationis domini diligens infatigabiliter est operatus, Bibliothecam nichilominus eiusdem Ecclesie donatione Librorum quorundam viginti et sex videlicet voluminum numero sollicitudine et industria fratris Johannis dicti Monasterii professi elaboratorum satis habundeque decoraverit et ditarit,

ipsius memoriam et nomen apud posteros cum laudibus tanto dignius eatenus credimus reflorere, quanto affectuosius et devotius hiis pietatis operibus insudavit.

Etant donné que, en vérité, le vénérable frère et seigneur Otto, diligent abbé du monastère de Sainte-Marie de Gärsten en notre diocèse

- a travaillé infatigablement à la beauté de la maison et de l’habitation du Seigneur ;

- a aussi, en plus des remarquables édifices qui sont dans la même Eglise, embelli et enrichi assez abondamment la bibliothèque du même monastère par la donation de volumes au nombre de vingt six, élaborés par l’attention et l’industrie de frère Jean, profès du dit monastère,

nous croyons faire refleurir la mémoire et le nom de ce dernier auprès des générations suivantes avec des louanges d’autant plus dignes qu’il a sué jusqu’ici avec plus d’affection et de dévouement aux oeuvres de piété

4. Librorum autem predictorum sunt tituli infrascripti.

Primo Biblia ponenda sit ordine sicuti ratione,

Item libri Theologie, scilicet quatuor Volumina postillata Thome super quatuor libros evangeliorum,

Item Summa Theologie Thome Volumina duo, scilicet prima pars Theologie et Secunda Secunde.

Item Summa Thome contra gentiles,

Les titres des livres mentionnés sont les suivants :

– En premier, comme de raison, il faut placer la Bible ;

– de même les livres de la théologie, à savoir les quatre volumes postillés de Thomas sur les quatre évangiles ;

–la Somme de théologie en deux volumes, à savoir la Prima pars de la Théologie et la Secunda secunde ;

–la Somme de Thomas contre les Gentils

Item Albertus super Secundum sententiarum. Item Thomas super tertium et quartum sententiarum, volumina duo, Item Secretum sine Sigillum, Thome de sacramento Corporis Christi, Item expositio Apokalipsis, Item Libri Iuris volumina quatuor, scilicet Decretales, Sextus Decretalium, Decretum et Summa Johannis, que intitulatur Causarum sive confessionum. Item speciales libri de beata virgine, volumina quatuor, scilicet Laudes Thome, Item Sermones Anshelmi et Bernhardi Claravallensis et Magistri Frogrimi, Item Biblia beate virginis, Item de infantia salvatoris, sive vita beate virginis et Speculum beate Virginis in uno volumine, Item libri minoris quantitatis, scilicet Summa Theologice veritatis, Item Nona Legenda, Item Sermones Chunradini, Item alii Sermones de Sanctis per circulum anni, Item Secretum secretorum Aristotelis.

5. Divinum igitur cultum amplectentes, et prout expedit nostrique interest, promovere studiosius cupientes, eandem donationem laudabilem in singulis suis partibus sacramus, approbamus, ratificamus ipsam sacram, ratam et approbatam, presentibus protestantes, mandantes, ne quis predictos libros aut eorum quemlibet a supradicto Monasterio quoquo modo alienare audeat vel presumat.

Embrassant le culte divin et désirant le promouvoir avec plus de zèle selon qu’il convient et dans notre intérêt nous approuvons cette louable donation dans chacune de ses parties, la ratifions comme sainte, raisonnable et approuvée par la présente déclaration, ordonnant que personne n'ose ou présume aliéner de quelque manière que ce soit les livres susmentionnés ou l'un d'entre eux du dit monastère.

6. Siquis vero, quod absit, huiusmodi sacrilegium conmittere presumpserit, distractionis, venditionis vel alienationis titulo qualicumque preter penam sacrilegii, quam eundem eo ipso incurrere volumus, Distractionem, venditionem seu alienationem circa premissos libros aut eorum quemlibet factas auctoritate presentium censemus irritas et inanes.

Si quelqu'un, ce qu’à Dieu ne plaise, ose commettre quelque sacrilège de soustraction, vente ou aliénation, à quelque titre que ce soit, outre la peine du sacrilège que nous voulons qu’il encourre par le fait même,  par l’autorité des présentes, nous jugeons nulles et non avenues toute soustraction, vente ou aliénation faites au sujet des livres mentionnés ou de n’importe lequel d’entre eux.

7. Verum quia omne bonum in commune deductum plus proficit et clarius elucescit tam ad honorem Dei et conmendationem Ordinis quam etiam ad edificationem fratrum Monasterii supradicti, memoratos libros in Conventum pro tempore et prout visum fuerit recitari frequentius precipimus et audiri hortantes fratres eosdem supplicare deo omnium bonorum retributori, ut pro collatione et donatione munerum eorundem donatoribus conferatur ea que firma est, expectatio futurorum.

Cependant, parce que tout bien qui est réalisé en commun est plus profitable et plus éclairant, aussi bien pour l'honneur de Dieu et la recommandation de l'Ordre que pour l'édification des frères du monastère susmentionné, nous ordonnons que lesdits livres soient lus en communauté selon le temps plus fréquemment et selon qu'il semblera opportun, exhortant les frères à supplier Dieu rétributeur de tous les biens afin que pour la collation et la donation de ces bienfaits soit accordée à leurs donateurs la ferme espérance des biens à venir.

8. Et ut premissa et premissorum singula in sue permaneant robore firmitatis, presentes Sigillorum nostri ac prefati domini Ottonis Abbatis dicti Monasterii munimine voluimus insigniri.

Et pour que toutes et chacune des dispositions précédentes demeurent par force et fermeté, nous avons voulu signer les présentes de la garantie de notre sceau et de celui du seigneur Otton abbé du monastère mentionné.

9. Datum in supradicto Monasterio Garsten Anno Domini M°CCC°XXXI° in die Sancti Remigii Episcopi et confessoris.

Daté dudit monastère de Gärsten, l’an du Seigneur 1331, au jour de saint Rémi évêque et confesseur [1er octobre 1331]

 

http://images.monasterium.net/pics/41/K.._MOM-Bilddateien._%7EGarstenjpgweb._%7EOoeLA-StAGarsten_13311001_169_r.jpgFacsimilé ©Monasterium

 



[1] CMTep6 : « ... ex diversis doctorum libris predicti evangelii expositionem continuam compilavi ». CMC, ep. 4 : « ... continua per dicta sanctorum expositio... ».

[2] Cf. H. V. Shooner, Listes anciennes des écrits de Thomas d'Aquin. Thèse présentée en vue de l’obtention du grade de Philosophiae Doctor en théologie, diss. dactyl., Ottawa, Collège dominicain de philosophie et de théologie, 1974. Pour plus de détails, cf. M. Morard, « Editer la Catena aurea », Sacra Pagina 2020. Pour les éditions, cf. Morard 2020B.

[3] En 1476, le catalogue des livres achetés par l’université de Vienne en Autriche signale l’achat de cette édition : « Item kathena aurea beati Thome de Aquino , qui liber alias dicitur glosa continua » (Gottlieb 1915, p. 488.8-9).

[4] Cf. Ruysschaert 1969, p. 217, n. 8 : Autres de la bibliothèque de Teodoro de' Lelli : Vat. lat. 343, ‎‎344, 434, 535, 546, 619, 976, 2107, 4520 et Ottob. lat. 749, 3145. Pour la bibliographie, se reporter à notre notice de V795 (census codicum), Florida International University Libraries.

[5] « Liber Kathena Aurea nuncupatus [...] ex sacris Katholice fidei doctoribus  [...] super doctrinam evangelicam diffuse scribentibus, in unum conkathenatum non tantum literalem sed et spiritualem sed et spiritualem prestans intellectum aureum. Ex quo nedum littera ex apostolica doctrina que occidit, sed Spiritus sumitur vivificans, spiritualis scientie cogni » (München, BSB, 2 Inc.s.a. 1143 c-2 (BSB-Ink T-198), f. [1142]).

[6] Voir Annexes : Instruments pour prédicateurs dérivés de la Catena.

[7] Quétif-Echard 1719, t. 1, p. 329, principale source de J.-B. De Rubeis, De gestis et scriptis … sancti Thomae AquinatisDissertatio critica ,  p. CVIII.

[8] G. Mollat, éd., Etienne Baluze. Vitae paparum Avinionensium, t. 3, 2e éd., Paris, 1921, p. 334 :  « Legamus [...] Summam que dicitur Catena aurea pro communi studio, ita quod nulla ratione aliis usibus applicetur ». Sur ce texte, cf. M. Morard,  « Nicolaus de Freavilla, O.P. - 1321 », dans Libraria, CNRS, Paris, IRHT, 2013 (Ædilis, Sites de programmes scientifiques, 4) [En ligne] http://www.libraria.fr/en/BMF/nicolaus-de-freavilla-op-1321.

[9] Par exemple, la Summa de virtutibus de Guillaume Peyraut, la Summa Hostiensis ou Summa copiosa, Summa aurea à partir de l’édition romaine de 1477 semble-t-il (Hain 8960) ;  la Summa A<bel> de Pierre le Chantre (Repertorium biblicum, n° 6461) ; la Summa de bono de Phillippe le Chancelier, l’Expositio vocabulorum bibliae de Guillaume le Breton (Repertorium biblicum, n° 2820 ; cf.  Paris, BnF, lat. 600 et 611), la Somme de Guillaume d’Auxerre, etc.

[10] V.g. Aurea summa D. Azonis, Augsburg, 1578 et passim.

[11] Cf. G. Mollat, éd., Vitae paparum Avinionensium, t. 3, 2e éd., Paris, 1921, préface.

[12] L’acte de vente notarié d’une catena à Jean de Amelio, daté de Montefalco, le 26 mai 1330, l’intitule « Liber evangeliorum expositorum per sanctum Thomam » ; cf. Oxford, Bodleian, Canon. Patr. lat. 161 (in calce voluminis). Il signaler aussi l’ambiguité de l’expression relevée dans l’inventaire de la bibliothèque des dominicains de Dijon qui signalait en 1307 « 84. Item habentur in cathenis quatuor evangeliste de opere fratris Thome, quos dedit conventui frater Ioannes de Talento». Bien qu’aucun autre ouvrage de cette liste partielle ne soit désigné comme tel, « in cathenis » sembler désigner ici des livres enchaînés matériellement aux bancs de la bibliothèque. Cf. A. Dondaine, « La bibliothèque du couvent des Dominicains de Dijon au début du quatorzième siècle (1307) », AFP 7 (1937), 112-133, nouvelle édition M. Morard, dans Libraria, CNRS, Paris, IRHT, 2013 (Ædilis, Sites de programmes scientifiques, 4) [En ligne]  http://www.libraria.fr/fr/editions/inventaire--dijon-o-p-h-1307.

[13] Sur Otto 1, cf. Franz Xaver Pritz, Geschichte der ehemaligen Benediktiner-Klöster Garsten und Gleink, im Lande ob der Enns, und der dazu gehörigen Pfarren, Linz, 1841, p. 30.

[14] Nous corrigeons d’après l’original l’édition du document publiée dans  Oberösterreichisches Urkundenbuch, t. 6, Wien, 1872, n° 31, p. 37-3 ; voir aussi site Monasterium Urkunden Garsten (1082-1778) 1331 X 01.



[i] « Thome Aquinatis doctoris sancti Continuum quod nonnulli Opus aureum, quidam Cathenam auream vocant, permultis ita optantibus, nuper imprimendum curavi ». Pour la référence aux exemplaires et le texte complet de cette lettre qui n’apprend rien d’autre sur la Catena, cf. M. Morard, Famosus glossator, t. 4 in : Sacra Pagina, t. 7 : Catena aurea electronica.

[ii] universis] vniuensis perperam Monasterium


Comment citer cette page ?
Martin Morard, Le titre de la Catena aurea in : Sacra Pagina, IRHT-CNRS, 2024. Consultation du 02/05/2024. (Permalink : https://gloss-e.irht.cnrs.fr/php/page.php?id=200)