page rédigée et mise en ligne par Martin Morard, le 25.12.2021, dernière modification 20.2.2025 (version 4)
=> vers l'édition du prologue du commentaire David eximius de la Glose dominicaine sur les Psaumes
1. Le prologue de la Glose dominicaine sur les Psaumes et le commentaire qui l’introduit sont anonymes dans tous les manuscrits. Toutefois, le texte de la Glose dominicaine sert à compléter la postille dominicaine d’Hugues de Saint-Cher, interrompue au Ps 136, 6 dans tous les manuscrits qui contienne cette dernière partie du commentaire d’Hugues de Saint-Cher.
2. La Glose dominicaine est attribuable à l’activité éditoriale de Pierre de Reims d’après Bernard Gui qui attribue au socius d’Hugues de Saint-Cher une commentaire de toute la Bible déjà considéré comme perdu de son temps. La raison en est simple, pensons-nous. Pierre de Reims a compilé, abrégé et présidé à la diffusion de la Glose dominicaine. Mais comme il a emprunté la matière première de celle-ci au matériau exégétique déjà recueilli par et avec Hugues de Saint-Cher, l’histoire a perdu la mémoire de son rôle. Cette piste n’a pas été explorée comme elle l’aurait dû l'être par Bruno Carra de Vaux qui en a malheureusement détourné l’attention.
3. Le commentaire des Psaumes de la Glose dominicaine est un cas particulier dans le cas particulier. Le prologue David eximius n’a aucun point commun avec le prologue Egredimini filie Syon… ; les deux commentaires sont étrangers l’un à l’autre. La chose est d’autant plus notable que, entre la Glose et la Postille dominicaine, les différences sont habituellement plus codicologiques et quantitatives que substantielles au point que l’historiographie peine à sortir à leur surjet de l’aporisme de l’oeuf et de la poule.
4. Mais dans le cas du Psautier, la postille Egredimini, n’a pour ainsi dire aucun lien textuel avec le commentaire David eximius. Une comparaison avec les commentaires de Gilbert de Poitiers, de Pierre Lombard et la Glose ordinaire montre qu’il s’agit en fait d’un résumé du texte de la Glose de Pierre Lombard sur les Psaumes[1]. Personne ne l’avait remarqué avant le colloque de 2000 (cit. infra).
5. La démonstration suppose une collation de textes en trois temps : 1° collation de la postille brève avec la Glose sur le Psaumes de Pierre Lombard en faisant ressortir tous les termes identiques ; 2° collation de la postille brève avec la version longue ; 3° comparaison synoptique des résultats de ces deux collations afin de mettre en évidence les termes identiques entre les deux versions de Hugues de Saint-Cher (collation intégrale du Prologue, des Ps. 1 et 150, des accessus aux Ps. 2, 21 et 26, du commentaire du Ps. 1364-5). Le prologue de la version brève n’a aucun point commun avec le prologue Egredimini.
6. La plupart du temps, les interventions du rédacteur se réduisent à un léger remaniement grammatical, à quelques tics pédagogiques comme item ou nota, au déplacement d’une phrase. Une seule fois dans le prologue, une idée est reformulée pour être condensée. Quand Pierre Lombard multiplie les illustrations scripturaires, la version brève n’en retient qu’une ou deux. Les ajouts se résument et à des références bibliques complétées et à quelques rares scholies additionnelles en position marginales, passages d’Augustin qui concluet=nt le prologue et le Psaume 150.
7. Les choix opérés pour composer le prologue révèlent deux insistances, l’une concernant le dynamisme des trois âges de la vie spirituelle symbolisés par les trois cinquantaines du Psautier, l’autre la nature de la prophétie propre à David. Ce dernier point est caractéristique de la problématique théologique des commentaires du prologue de Pierre Lombard à Paris au xiiie siècle. Ce prologue résume en fait l’essentiel de la doxa des écoles du Moyen Âge central concernant le Psautier:
8. Le Psautier est prophétie par excellence, distincte par son mode de toutes les autres, dans la mesure où elle est considérée comme résultant d’une intervention directe du Saint Esprit, sans image intérieure, sans appui extérieur à l’esprit du prophète.
9. Le psautier décrit et accompagne les étapes de la vie spirituelle individuelle et de la destinée collective (Ancien et Nouveau Testament). Il conduit vers l’éternité, à travers le temps de chacun des membres et celui de l’Eglise, corps du Christ, en incitant à la reconformation du corps à sa Tête, le nouvel Adam. Son genre littéraire et sa structure (le nombre des Psaumes et leur agencement) sont interprétées dans cette double direction historique et morale, comme esquissant au plan de la lettre le mystère unique de l’insertion dans l’histoire du salut de chaque destinée personnelle. D’où l’insistance sur l’unité du Psautier qui en est considérée comme le signe: unité d’inspiration (l’Esprit–Saint sans intermédiaire), d’auteur (David seul), de composition (un seul livre), d’organisation (un livre cohérent et unifié, non une compilation), de sens (contient toute la doctrine et toute l’histoire biblique), d’intention (conformer au Christ) et d’objet (le Christ total).
10. Si les idées principales de Pierre Lombard sont scrupuleusement retenues, le vocabulaire des quatre sens de l’Écriture a tendance à être escamoté par la version brève. Ainsi disparaissent du prologue des expressions comme ad litteram, iuxta spiritualem intelligentiam etc. De même, le prologue néglige l’exposé des principes traditionnels de la lecture prosopologique des Psaumes exposés par Pierre Lombard[2]. Il réagence également la Grande Glose de façon mettre en évidence les deux idées maîtresses déjà rencontrées dans le prologue de la version longue : le dynamisme de la vie chrétienne et le charisme prophétique de David.
11. La notion de théologie qui sous–tend ce texte est celle d’une sagesse pratique au service d’une économie divine plus que d’une doctrine centrée sur la contemplation de Dieu en lui–même. Les Psaumes enseignent comment agir pour aller au ciel en se faisant l’écho de l’histoire de la sainteté, reçue de Dieu et vécue par le corps de l’Eglise (économie du salut), plutôt qu’en rappelant à l’observance des impératifs moraux qu’elle présuppose.
12. Le Psautier est présenté d’abord sous son aspect moral, comme porteur non d’une ‘théologie’ systématique mais d’une sagesse pratique, fruit de la méditation de l’économie du salut résumée par les Psaumes. Malgré son manque d’originalité, ce remaniement dénote une intention d’authentique clarté pédagogique.
13. Finalement, c’est encore le jeu du macrocosme historique et du microcosme psychologique, évoqué par Hugues au sujet de l’objet matériel du livre de la Genèse[1], qui se répète à propos de la recréation de l’homme dans le Christ qui est l’objet de la psalmodie chrétienne.
14. Les questions concernant l’auteur du psautier (David inspiré directement), sa dénomination, sa structure interne, son usage liturgique, son intention et sa matière reflètent également cette conviction d’ordre théologique et formel.
15. En résumé, l’analyse des rapports entre les deux postilles sur les Psaumes se résume en quatre points :
15.1 La version brève (David prophetarum) n’est pas une version abrégée de la postille longue (Egredimini), mais une œuvre radicalement différente, en fait une compilation pure et simple de la Grande Glose de Pierre Lombard. Chacune des deux versions résulte d’une relecture indépendante de Pierre Lombard : il n’est pas rare de trouver dans la version longue des reprises textuelles de Pierre Lombard qui ne figurent pas dans la version brève. Mais la version longue n’épuise pas le contenu de la postille brève : des données caractéristiques de la postille brève, comme certaines références à l’hébreu, ont été négligées par la postille longue. D’après les sondages opérés, la part commune aux deux versions se réduit à peu de chose et ce peu de chose correspond dans 98 % des cas au texte de Pierre Lombard lui-même[3].
15.2 La version brève n’est donc pas une source de la version longue. Elle ne saurait suffire à expliquer l’origine des citations littérales de Pierre Lombard qui figurent dans la postille longue. La différence des deux œuvres est trop grande pour que la question de leur rapport chronologique soit aisée.
15.3 Les deux versions ne sont cependant pas totalement indépendantes l’une de l’autre. Certains rares arrangements du texte de Pierre Lombard, et notamment des inversions de thèmes dans l’ordre de l’exposition, ainsi que quelques rares expressions se retrouvent dans les deux versions, mais elles peuvent être imputables au texte de certains manuscrits de Pierre Lombard pour lequel on ne dispose pas d’édition scientifique.
15.4 Intellectuellement, l’intérêt de la postille longue l’emporte de loin sur celui de la brève. Saint Thomas ne s’y est pas trompé qui utilise sporadiquement la version longue et néglige complètement la brève. Il est par contre possible que celle-ci ait été conçue pour servir à la lecture cursive des bacheliers bibliques mais la chose est invérifiable pour David prophetarum en raison de son caractère de version abrégée de Pierre Lombard[4]
Bibliographie :
RB 3676 = version A
Martin Morard, “Hugues de Saint-Cher, commentateur des Psaumes”, in Hugues de Saint-Cher (†1263) bibliste et théologien, dir. L.-J. Bataillon, G. Dahan, Turnhout, 2004, p. 101-153.
Edition :
M. Morard, La Harpe des clercs, Paris, 2008.
Manuscrits cités:
Le prologue (Sacra Pagina IRHT) analysé et transcrit ici résulte de la collation sur original des manuscrits suivants :
Mz145 f. 215va sqq., précédemment siglé P² daté de 1270 c., d’après l’analyse des décorations [5].
P59 f. 284rb–va, précédemment siglé P1
P15564 f. 131ra–va: Paris, 1240 c. (pecia 1 usque ad f. 133vb)
En cas de divergence, nous avons préféré les leçons de P2 sans préjuger par là de sa réelle valeur critique, mais en raison de son ancienneté et du rôle de témoin qu’il a joué dans l’enseignement officiel du studium generale dominicain.
La séquence // à l’intérieur du texte indique les principales omissions par rapport au texte de Pierre Lombard, parfois précisé en note.
Les emprunts littéraux ou quasi littéraux à Pierre Lombard sont en caractères italiques, sans tenir compte des inversions. Les caractères droits indiquent le vocabulaire propre à Hugues. Les lemmes commentés sont transcrits en petites capitales.
Source :
PL Petrus Lombardus, In Ps, prol. (PL 191, 55–60).
/.../ signale les omissions par rapport au texte original de la Magna Glossatura
(lettres entre parenthèses) correspondent aux divisions de notre édition du prologue Cum omnes spiritus de la Magna Glossatura.
Les passages communs à la Postille brève et à la Postille Egredimini sont en caractères gras.
P1, f. 285ra ;
P2, f. 216ra.
Petrus Lombardus, In Ps. 2 (PL 191, 69A-D).
Quare fremuerunt. Psalmus iste secundus est in ordine et primus in titulo. Unde Act. iiii primus dicitur. Titulus /.../ est Psalmus Dauid id est tractatus iste qui mouet[i] ad bene operandum attribuitur Dauid id est Christo qui agit hic de se rege. /.../ Psalmus tripartitus est. Primo increpat persequentes et minatur, /.../ secundo loquitur Chritus de deitate et humanitate sua, /.../ ibi Ego autem, tertio pro his7 /.../ monet omnes obedire[6] et suadet ab utili, scilicet ne pereant et ab honesto quia Beati omnes qui confidunt. /.../
N. B. : Pierre Lombard a été utilisé directement et indépendamment de la Postille Egredimini (version longue). Dans l’exemple qui suit, les passages communs à la Postille ‘brève’ et à la Postille Egredimini sont en caractères gras.
P2, f. 293va
Petrus Lombardus, In Ps. 21, n°1-3 (PL 191, 225 B-228 B).
Deus Deus meus respice etc. Titulus In fine psalmus Dauid pro assumptione uel susceptione matutina uel pro cerua matutina, id est psalmus iste tendens in Christum de cuius passione agitur est Dauid id est Christi qui hic loquitur in persona sua uel ecclesie orans pro assumptione matutina id est pro resurrectione mane facta. Cerua enim est humana natura Christi qui lutum et spinas peccatorum transiit et mane in gloria resurrectionis /.../ est assumpta. Passio autem Christi ita hic expresse ponitur quasi sit hystoria euangelica, non prophetia etc. Psalmus iste primus qui late et perfecte agit de passione et secuntur alii quatuor scilicet « Iudica Domine »[7], « Exaudi Deus orationem »[8], « Saluum me fac »[9], « Deus laudem »[10]. Hii omnes a gemitu et oratione incipiunt et in salute hominum terminantur.
Psalmus iste tripartitur. Primo fit conquestio de relictione et oratio /.../. Secundo decribitur passio ubi oratur resurrectio ibi Circumdederunt. Tertio fructus et utilitas passionis ostenditur ibi Narrabo.
Intentione monet compati Christo ut conregnemus.
Christus ergo sub persona ueteris hominis pene et culpe expositi dicit Deus Deus. Geminatio hic fit ex affectu, uel Deus omnium per potentiam creationis. Deus meus proprie per cultum respice in me. Hoc non est in hebreo sed additum est a Septuaginta.
Quare me dereliquisti id est pene et culpe exposuisti. Hoc autem dicit Christus non autem pro se sed pro Ecclesia quia in eo unum est ut membra cum capite. Numquam enim Verbum Dei dereliquit Christum et uere dereliquisti /.../ quia es longe a salute mea uel mei ueteris hominis et hec uerba scilicet dereliquisti longe etc. non sunt iustitie sed delictorum meorum id est ostendunt me esse non iustum sed peccatorem. Vel /.../ sic Verba mea que stulta sunt, /.../ causa quare tu longe es a salute mea.
Deus meus clamabo per diem /.../ id est in prosperis ut non habeant et nocte id est in tribulatione ut non habeat Et non exaudies /.../.
Nota : Augustinus[11] /.../ hic uidetur dicere Christum non ueram tristitiam uel timorem habuisse et alibi dicit Christum tristitiam uel timorem assumpsisse ut ueram carnem. Marci xiv°[12] « Cepit Ihesus pauere et tedere ». /.../ Solutio : ueram mortem non timuit id est necessitate /.../ illi defectui non subiacuit /.../ et tamen uerum timorem assumpsit, suscepit sicut carnem sed sola uoluntate miserationis non necessitate conditionis. Verum ergo timorem mortis habens dixit « Transeat a me calix iste »[13]. Tamen maxime pro infirmis membris hoc dixit. /.../
Et non ad insipientiam quasi : clamaui in prosperis et aduersis et non sum exauditus /.../ sed hoc non est ad insipientiam michi sed ad sapientiam uere enim audit Deus ad uoluntatem sed agit ad salutem[14] sicut medicus non agit ad uoluntatem egri sed ad sanitatem.
Tu autem in sancto habitas /.../ id est in sanctificatis a te et ideo non audis uerba delictorum sed clamantes uerbum uite /.../ Laus Israel id est uidentis te /.../
In te sperauerunt patres nostri /.../ quasi me non audis sed antiquos iustos.
P1 f.295vc ;
P2, f. 228rc ;
P3, f. 150ra = Paris, Bibl. n. Fr., lat. 15564 (olim Sorbonne) ;
Petrus Lombardus, In Ps. 26 (PL 191, 265-267 D).
Dominus illuminatio mea. Titulus In finem psalmus Dauid priusquam liniretur. /.../ Legitur Dauid ter[15] inunctus. Primo[16] in domo patris[17] in signum[18] regni /.../. Secundo /.../ in Hebron[19] super Iudam mortuo Saul. Tercio occiso[20] Hysbosech /.../ super totum[21] Israel. /.../ Sed hee due ultime unctiones[ii][22] pro una reputantur. /.../ Sic nos prius ungimur[iii] hic in signum dum Spiritum[23] scilicet[iv] in baptismo et[v] aliis sacramentis percipimus. Secundo in futuro inungemur in reges quando libertatem glorie filii[24] Dei et redemptionem corporis nostri recipiemus. Et sicut Dauid post primam unctionem hostes habuit, post secundam quiete[25] regnauit. /.../ Sic nos hic sub[vi] hostibus laboramus /.../ sed in futuro[26] quiescemus /.../. Et est sensus tituli : Psalmus iste, dirigens nos in finem future confirmationis[vii] [27], Dauid, id est cuiuslibet fidelis[28], agens de hoc quod[viii] priusquam liniretur secundo, id est de eo quod est ante perfectam unctionem. /.../ Psalmus bipartitus est. Primo agit de prima unctione per quam certificatur secunda /.../, ibi Exaudi Deus[ix] /.../.
*Dicit ergo[29] /.../ tiro Christi /.../ Dominus illuminatio. /.../ Contra tenebras ignorancie /.../ et salus mea contra infirmitatem ut possim resistere peccato./.../ Quem timebo nullum /.../ Dominus protector uite mee id est dat michi uitam uirtutum[x] quam et protegit, /.../ sine cuius protectione omnia dona eius perduntur. A quo trepidabo quasi /.../ eum solum timeo qui illuminat saluat et protegit.
[2] Cf. Pierre Lombard, In Ps. prol. (PL 191, 55, 59 C), etc.
[4] Le ms. Paris, Maz. 145, f. 366v a servi tardivement de ‘livre du maître’ et de registre des maîtres biblistes du studium parisien de St-Jacques à la fin du Moyen Âge, cf. Th. Kæppeli, « Lecteurs de la Bible à Saint-Jacques de Paris (1454-1522) », p. 298-314.
[5] Pour les autres manuscrits, voir notre Catalogue dans M. Morard, « Hugues de Saint Cher Commentateur des Psaumes » (à paraître) .
[6] obedire ] humiliter add. Petrus Lombardus .
[7] Ps. 34.
[8] Ps. 54.
[9] Ps. 68.
[10] Ps. 108.
[11] Cf. August. Hippon., Enar. in Ps. 93, § 19 (SL 39, p. 1321.74-76) : « Ergo tristis fuit ? Prorsus tristis, sed uoluntate suscipiens tristitiam quomodo uoluntate suscipiens carnem ; quomodo uoluntate carnem ueram, sic uoluntate tristitiam ueram ».
[12] Marc. 14, 33.
[13] Math. 26, 39.
[14] audit…salutem ] Cf. August. Hippon., In Iohan. epist. ad Parthos, 6 ( PL 35, 2023) ut refert Glosa ord. in Ps., marg. nota manuscripta (ed. Strasbourg, 1481, t. 2, p. 479) : « Nota : Deus aliquando non exaudit ad uoluntatem sed ad salutem ».
[15] ter ] fuisse add. Petrus Lombardus
[16] Primo ] in Bethleem a Samuele add. Petrus Lombardus
[17] patris ] sui Esai non utique in regem sed add. Petrus Lombardus
[18] signum ] futuri add. Petrus Lombardus
[19] Hebron ] in regem add. Petrus Lombardus
[20] occiso ] autem add. Petrus Lombardus.
[21] totum ] uniuersum Petrus Lombardus
[22] ultime unctiones ] extreme Petrus Lombardus.
[24] filii ] filiorum Petrus Lombardus
[25] quiete ] in pace Petrus Lombardus
[26] sed in futuro ] Post secundam Petrus Lombardus
[27] attribuitur add. Petrus Lombardus
[28] cuiuslibet fidelis ] cuilibet fideli Petrus Lombardus
[29] Ps. 26, 7.
[i] mouet ] monet P1, f. 285ra
[ii] unctiones ] om. P3
[iii] ungimur ] scrips., ungimus P3
[iv] scilicet ] sanctum P1
[v] et ] in add. P1
[vi] sub ] de P1
[vii] confirmationis ] consumationis P3, est add. P1
[viii] quod ] est add. P1 P3
[ix] Exaudi Deus ] Dicit ergo cur est Dominus illuminatio add. P1
[x] Dicit ergo…uirtutum ] om. P3