Glossa :
Rusch : Biblia
latina cum Glossa ordinaria, ed. A. Rusch,
Strasbourg, 1480, t. 2 : Erfurt, f. 157va-165va ; facsim., p. 314a-330a.
Textus sine
glossa ordinaria.
Repertorium biblicum, n° 95 (& supplementum).
4Esr. omittitur in plerisque codicibus bibliarum saeculi XIII ‘universitatis’ vel
‘Parisiensium’ nuncupatarum (ΩJ P59 om.). Rusch concordat - ut in pluribus - cum Ed1455 Ed1460 Ed1462 a quibus saltem secedere videtur in
paucissimis locis ; cf. «sanguis innoxius et tristis» etc.
E = Luxembourg,
Bibl. nat., ms. 264, s. 11 2/2, prov. Epternach.
S = Paris, BnF, lat. 11505, Paris : 822,
prov. Saint-Germain-des-Prés
Tr621, f. 193rb-200ra
(aliqua capitula tantum contuli ; alibi sparsim contuli : work in
progress) : le texte d’’Esdras
est relié à la suite d’un exemplaire de l’Histoire scholastique de Pierre le Mangeur.
ΩM = Paris, Mazarine, ms. 5 (Canterbury, 1235)
Ed1455 =: Gutenberg
Ed1460 = Pfister, Bamberg, 1460
Ed1462 =Ioannes Fust & Petrus Schöffer, Moguntiae 1462
Bensly :
R. L. Bensly, The Fourth Book of Ezra, Cambridge, 1895 (Texts and Studies,
3.2) [mss. S A C M + 2 témoins secondaires: V L)
Weber : Biblia vulgata, ed. Weber-Gryson,
Stuttgart, 1994, p. 1931-1974 (texte réédité à partir des leçons S A C M de
l’éditons Bensly)
Nota
bene :
ΩM et Tr621 ut in pluribus concordant (cf.
4Esr. 15) :
L’édition de 4Esr. 3 et 15 résulte de la collation inédite de ΩM et Tr621 (juillet 2021) avec les apparats de l’editio
minor (Weber dérivé de Bensly) qui
traite les témoins suivants, tous antérieurs au 12e siècle : A
C S M E ainsi que la Clémentine. Des vérifications ponctuelles ont été
faites dans les éditions Ed1455 (Gutenberg) Ed1460 Ed1462.
1° ΩM
et Tr621 (non collationnés par les
éditions publiées), tous deux copiés dans les premières décennies du 13e
siècle, dépendent du même manuscrit ou ont été copiés l’un sur l’autre, malgré
la distance géographique de leurs origines : Canterbury pour ΩM et Paris ou Clairvaux pour Tr621.
2° Les
subdivisions des chapitres (non numérotés dans les manuscrits mais distingués
par des initiales mineures, des pieds de mouche ou équivalents) sont identiques
dans les deux manuscrits.
3° On
trouve dans les deux manuscrits des annotations lexicales brèves. Absentes de
4Esr. 3 dans ΩM,
elles sont souvent identiques dans 4Esr. 15. Parce que les marges de Tr621 ont été
rognées et que la reliure de ΩM est très serrée, je
n’en ai édité que quelques-unes à ce jour à titre illustratif. Un examen de ΩM exemplaire en main permettra de
préciser leurs rapports et d’en compléter le relevé.
2° ΩM et Tr621 s’accordent très
fréquemment avec le ms. S (Paris, BnF, lat. 11505,
Saint-Germain-des-Prés) copié en 822, qui provient de Saint-Germain-des-Prés.
Ils ne semblent pas en dépendre directement, mais leur proximité constante,
sans équivalent avec les autres manuscrits collationés par Bensly et Weber,
autorise à considérer ces trois manuscrits comme témoins privilégié d’une
famille française, voire parisienne, du texte latin de 4Esr.
3° Le
texte des manuscrits de ce groupe (ΩM Tr621) est très différent de
celui de A (Amiens, BM, ms. 10, bien que 4Esr. 15-16 y soit intitulé
« Quintus Esdre » comme dans Tr621. Je n’ai pas relevé d’autre
lien significatif avec les autres manuscrits de l’édition Bensly (Ed1895).
4° On
peut identifier au moins 3 versions médio-latines vulgates de 4Esr. à partir
des témoins pris en compte dans le présent sondage (systématique pour 4Esr. 3
et 15-16, ponctuel pour le reste du livre).
A : Texte édité par Weber à partir du consensus des plus anciens
témoins (A S C M E = Bensly) au sein duquel on distingue trois
sous-familles :
A1 : le sous-groupe C M E
A2 : le sous-groupe A S
A3 : Amiens 10 (A) se détache de A1 et A2 à partir de 4Esr. 15, 58
jusqu’à la fin du chapitre 16.
B : Le texte du groupe ΩM Tr621 qui dépend directement de A et plus
particulièrement d’un texte de type S.
C : La version tardive des Bibles imprimées (de Gutenberg jusqu’à
la Sixto-Clémentine comprise) procure un texte très fautif, dérivé pour une
part du groupe B recopié avec négligence. Dans 4Esr. 3 on observe une
dépendance nette mais ponctuelle des
incunables à l’égard de A1. Celle-ci est cependant insuffisante
pour expliquer toutes les particularités du texte tardo-latin de 4Esr.
5° On
se gardera de toute généralisation. Les rapports entre les témoins observés à
partir de ce sondage peuvent différer dans les autres parties de 4Esr. qui est,
comme on le sait, la réunions plus ou moins artificielles d’unités textuelles
relativement hétérogènes.
Pour en savoir
plus : consulter Sacra Pagina : Esdras et la Bible parisienne
(https://big.hypotheses.org/)