Bibliotheca Sacra. Les variations du canon de la Bible latine du Moyen Âge tardif

page créée le 29.6.23, rédigée par : Martin Morard, mise à jour le  : 2.11.2023 (version 7)

Vers l’édition de la Biblia communis ; voir aussi : À la recherche de la Lettre commune.

L’ordo pariensis, facteur de stabilisation de la Vulgate du Moyen Âge tardif

Les inconstances du canon de la Vulgate tardive

Chronologie ?

Tableau  1: Variations quantitatives de la Vulgate tardive

Tableau 2 : Présence des apocryphes dans les témoins majeurs de la Bible latine au Moyen Âge tardif

1.       La Bible latine AU Moyen Âge tardif ne se réduit pas à la Bible latine DU Moyen Âge tardif. En d’autres termes, la Vulgate lue à la fin du Moyen Âge inclut non seulement les textes et manuscrits produits à cette époque – biblie moderne ou modernorum- mais un ensemble beaucoup plus large de témoins. Cela signifie que les groupes humains religieux ou civils qui se réfèrent à la Bible comme à un Texte sacré entendent par là non seulement les manuscrits produits à leur époque, mais toute la tradition du patrimoine biblique disponible, à la fois textuelleet herméneutique, sans oublier le consensus de la communauté confessante réceptrice encadrée par ses pasteurs et ses docteurs.

2.      Le canon n’est pas une donnée codicologique, mais ecclésiologique : la liste définie par l’autorité des livres reconnus par la communauté comme inspirés ou représentatif de la forme écrite de la Révélation : « Une Ecriture Canonique est une Ecriture Sainte qui se diffuse par voie d'édition et de recension a partir d'un état textuel reconnu comme authentique par le pouvoir qui codifie la religion »[1].

3.      Les témoins de la Vulgate DU Moyen Âge tardif ne se réduisent pas davantage aux bibles pandectes, et moins encore aux bibles portatives.

4.      L’ordre et surtout les textes contenus dans ses témoins sont très inégalement reproduits et font l’object d’une réception irrégulière. On observe néanmoins à la fin du Moyen Âge d’une part un noyau de livres consensuellement reçus et d’autre part une série de livres ou de parties de livres dont la traduction latine à partir du grec, certains sans équivalents dans l’hébreu, ont fait l’objet d’une réception hésitante.

5.      Il convient de distinguer le canon et l’ordre des livres bibliques. Ce dernier est purement pratique et factuel. On ne peut pas dire qu’il ait jamais été défini par l’autorité magistérielle, sinon indirectement et très tardivement par l’organisation pratique de la Sixto-Clémentine (1592-1593). Tous les commentateurs depuis Jérôme se sont ingéniés à classer et reclasser les livres de la Bible selon des critères théologiques différents sans que cela n’implique aucune hétérodoxie.

L’ordo pariensis, facteur de stabilisation de la Vulgate du Moyen Âge tardif

6.      L’ordre ou séquence des livres bibliques a été stabilisé à partir du 2e quart du 13e siècle grâce à la diffusion de la bible des libraires parisiens[2].

7.      L'intégration d'un texte dans la bible parisienne n'est pas l'équivalent d'une reconnaissance de sa canonicité, comme le prouve l’histoire, l’économie et le contenu de la postille de Nicolas de Lyre.

8.      La question d’un ordre codicologique continu ne s’était pas posée vraiment tant que la Bible latine, à l’instar de la Bible juive, circulait en plusieurs groupes de livres et que sa continuité était celle qu’imposait le cycle annuel des lectures liturgiques.

9.      L’ordre des livres des bibles à la mode de Paris ne n’est pas imposé d’un coup de façon uniforme. Il n’a été que partiellement reçu par le corps enseignant et le magistère ecclésiastique qui ne se considéraient pas comme contraint par le choix des libraires du moment qu’ils n’en faisaient pas la théorie et ne cherchaient pas à le justifier par des critères doctrinaux qui n’étaient pas de leur ressort.

10.  En dehors des bibles de petites tailles, toutes issues d’une même corporation, certaines bibles copiées au 13e s. portent la trace d’une réorganisation d’un texte ‘moderne’ selon le standar parisien, sous la forme de listes volantes de l’ordre des livres parisiens, parfois intégrées aux reliures. Le  petit nombre de celles qui nous sont parvenues, en raison de la fragilité de leurs supports, suffit à indiquer que l’ordo parisiensis s’est imposé par la force du nombre et de l’habitude et qu’il n’était pas préalable à toute copie moderne du texte parisien.

11.  L’ordo parisiensis résulte de la combinaison artificielle, non explicitée, de plusieurs paramètres théologiques, pratiques et matériels (codicologie matérielle).

12.  L’ordre parisien ne s’explique uniquement ni par un hypothétique « sens littéral », ni par l’ordre historique du contenu des livres de la Bible, ni par l’ordre chronologique présumé de leurs auteurs. Ni les langues d’origine, ni la notion d’authenticité, ni les classements par genre de la Bible juive (prophètes, écrits, etc.) ni  la façon dont les Pères de l’école biblico-pastorale parisienne ont compris et organisé le canon biblique dans leurs commentaires bibliques ne permettent d’en rendre compte aisément. L’Historia scolastica de Pierre le Mangeur propose un ordre historique différent, partiellement concordant, qui a pourtant fait autorité et été commenté par les maîtres de l’Université de Paris jusqu’au milieu du 13e siècle, alors même qu’il s’écartait de l’ordre de la bible des libraires de Paris.

13.  Une source majeure se dégage nettement : le pseudo décret de Damase source supposée du pseudo décret dit de Gélase.

14.  Les libraires de Paris l’ont modifié sur plusieurs points :    
a. Suppression de la répartition des livres bibliques en « ordres » explicitement mentionnés, en l’occurrence ordo Veteris Testamenti, ordo prophetarum, ordo storiarum, ordo Novi Testamenti.         
b. Le Pentateuque, étendu à l’Octateuque et associé aux livres des Rois correspond à  l’ordre de la Bible hébraïque exposé par le prologue galéatin de Jérôme
(§ 1-2) suivi par l’Historia scolastica de Pierre le Mangeur qui associe explicitement les Chroniques aux livres des Rois : « Explicit historia librorum Regum, in quibus comprehenduntur etiam libri Paralipomenon » (PL 198, 1432B-C). Entre 1220 et 1236, le prologue postille d’Hugues de Saint-Cher sur 1Par. rend raison de la séquence Rg. – Par. - Esr. : « Liber iste post librum Regum ponitur, quia communicat cum eo in materia, et quia est supplementum illius. Que enim ibi minus dicuntur : hic aliquando supplentur. Sed cum liber Regum agat de utroque regno, id est Iuda, et Israel, in hoc libro tantum de regibus Iuda agitur. Preponitur autem Esdre, quia finis huius libri idem est cum principio Esdre » (H16.3656.2)  
Cette lecture historique conduit à la réorganisation des livres de l’ordo storiarum dont la séquence Iob.  Tb. Esr. (libri 2) Est., Idt. 1-2Mcc. est transformée en         
Esr. Tb. Idt. Est. Iob. + 1-2Mcc.        
C’est donc l’évolution de Iob. Tb. Est. Idt. Mcc. en Tb. Idt. Est. Iob. et le renvoi de Mcc. à la suite des prophètes mineurs qui est vraiment originale.       
c. renvoi des Maccabées à la fin de l’Ancien Testament. Le renvoi de Mcc. après les prophètes mineurs correspond peut-être à un certain historicisme puisque la période couverte par les Macchabée correspond à la période la plus récente de l’histoire biblique. Elle permet aussi de mettre le Psautier au milieu exact de la Bible, conformément au statut prophétique supérieur que lui accorde la théologie médiévale[3].

15.  L’ordre parisien des livres du Nouveau Testament reprend purement et simplement celui de la lettre-préface Frater Ambrosius de Jérôme § 39-43. Il correspond à l’ordre byzantin : évangile, corpus paulinien, proxapostolos, c’est-à-dire ce qui suit l’Apôtre : les Actes, les épîtres catholiques et l’Apocalypse. Il concorde également avec le Décret dit de Damase, source supposée du Décret dit de Gélase[4].

Les inconstances du canon de la Vulgate tardive

16.  Onze textes, excroissances textuelles de livres reçus, ou livres à part entière, s’écartent du noyau commun de la Vulgate tardive et semblent avoir été copiés ad libitum dans les bibles latines de type hiéronymien, selon des proportions qui varient selon les lieux de production majeurs (Paris, Angleterre, Italie, pour ne rien dire de l’Espagne et de l’Allemagne pour lesquels les informations sont insuffisantes). Ils ont fait l’object de choix inconstants jusqu’à la Sixto Clémentine[5].

17.  La notion de canon est profondément remise en question par les études récentes ; qu’il s’agisse de la bible hébraïque ou de la bible chrétienne. Pour le christianisme ancien et médiéval, la langue hébraïque n’est pas un critère de canonicité suffisant. L’absence de doute sur l’identité et l’historicité de l’auteur est un critère plus communément évoqué (cf. Bernardinus Gadolo : Tractatus de canonicis et non canonicis libris, in : Sacra Pagina). A vrai dire, d’un point de vue strictement historique, la canonicité des livres bibliques est toujours proportionnée à l’universalité de leur réception. Les canons évoluent, se combinent et se contaminent. Les Principia bibliques des auteurs scolastiques ne font pour ainsi dire jamais allusion à des arguments de droit ou d’autorité pour définir le contenu du canon des Ecritures. C’est donc le rapport entre le nombre total de témoins d’une unité biblique et le nombre total de témoins de sa version longue qui permet d’évaluer a posteriori, pour chaque unité biblique variante un 'taux de réception matérielle'.

18.  Il en va de la Bibliotheca Sacra comme d’un système stellaire qui associe à un noyau de livres stables, analogue à l’étoile centrale, une série de livres indépendants, analogues aux planètes du système solaire, dont certaines sont dotés de satellites  - les chapitres surnuméraires, plus ou moins distants, c'est-à-dire dont l’association au texte-mère est plus ou moins constante.

19.  Le contenu du canon des bibles à la mode de Paris ne repose donc sur aucune définition doctrinale, ni même sur un consensus théologique explicite. Il se caractérise pragmatiquement par la cohabitation d’un fond commun de livres stables, reçu par tous, et d’un groupe de textes instables qui supposent une composition modulaire ou semi-modulaire des bibles à la mode de Paris. Mais le noyau constant du groupe des bibles de type parisien  ne l’a pas toujours été. Il intègre des livres entiers dont la canonicité n’a pas toujours fait l’unanimité. Ainsi Tb. Idt. Est., Par., qui ont pu être inégalement reçus, ne font plus l’objet d’omissions notables au 13e siècle.

20.  Les textes instables de la Vulgate tardive ne correspondent qu’en partie à ceux que Sixte de Sienne appellera deuterocanoniques à la fin du 16e. siècle. Il est d’autres livres deutérocanoniques ou considérés tels qui n’ont pas fait l’objet des mêmes hésitations[6]. La note d’antériorité qu’implique la notion de protocanonicité n’est pas le critère qui a déterminé le choix des libraires parisiens. Qualifier les unités bibliques variantes de la Vulgate tardive de "deutérocanonique" implique que les éléments du noyau stable seraient protocanoniques (comme Tobie ou 1-2Mcc.) ce qui est faux. Au contraire, l’absence de certitude sur la date de leur rédaction et l’identité de leur auteur interdit de les qualifier de deutérocanonique[7].

21.  Quatre de ces textes (OrMan. Ps. 151 OrHier. OrSal.) ont une double caractéristique : 1° ils sont des centons de versets d’autres livres bibliques authentiques ; 2° ce sont des extensions des livres auxquels ils sont rattachés et non pas des livres indépendants.

22.  On notera cependant que tous les centons ou réemplois bibliques n’ont pas fait l’objet des mêmes hésitations. Par exemple, des chapitres entiers des Paralipomènes sont des réemplois du livre des Rois, sans que leur intégration au canon ait été mise en cause, alors même que Pierre le Mangeur et Hugues considèrent ce livre comme un apocryphe.

Chronologie ?

23.  La question de la date de la fixation du canon, autrement dit de la stabilisation du consensus médiéval par l’adoption de chacun des textes instables reste entièrement ouverte. Hormis les dates explicites de très rares exemplaires bibliques qui font jalons, les datations stylistiques (paléographiques et iconographiques) sont peu sûres et subjectives, tout au mieux indicatives.

24.  On peut d’ores et déjà considérer que 3Esr. a fait son apparition dans le canon des libraires parisiens – autrement dit dans leurs quasi exemplars, entre 1228 et 1234. En effet, la liste P14417 des capitulation langtoniennes réunit 1-2Esr. sous une seule capitulation continue et ignore 3Esr.. Attribuée à Langton archevêque de Canterbury en exercice, sa rédaction est datable après 1205/1215 et avant †1228. 3Esr. apparaît pourtant dans ΩM copié à Canterbury même vers 1230 et avant 1231. En 1234, il figure avec la capitulation moderne dans ΩD, première livre de poche datée conservée. La postille d’Hugues de St-Cher sur les livres d’Esdras était peut-être achevée à cette date. Mais son silence a peu de poids. Manifestement c’est la pauvreté du matériau exégétique disponible et l’absence d’intégration dans la Glose ordinaire (objet de l’enseignement scolaire de la théologie) qui explique l’absence de 3Esr. dans la postille autant, sinon plus, que son absence du canon ou son statut d’apocryphe.

Tableau  1: Variations quantitatives de la Vulgate tardive[8]

25.  Nous parlons de textes et non de livres, car les ensembles concernés sont pour la plupart de simples chapitres ou parties de livres bibliques canoniques reçus par l’usage.

26.  L’adoption de ces textes, pour la plupart très courts, a eu peu d’incidence sur la copie des bibles, à l’exception de 3Esr. et surtout de 4Esr. dont l’importance quantitative et l’abondance de noms propres a être dissuasive. Bien que très courts, en raison de leur histoire propre, l’épître à Laodicée et le 151 n’ont cependant pas été très copiés. On ne peut donc pas assurer que la diffusion des textes est proportionnelle au nombre de leurs signes.

 

 

Biblia communis

 

chapitres

versets

mots

signes

signes espaces compris

textes communs à toutes les bibles du Moyen Âge tardif

Gn.-Apc.

 

1326

35575

610 767

3 259 910

3 870 677

textes communs  aux bibles parisiennes

+ Baruch

Bar. 1-5

5

142

3 635

19 029

22 663

 

+°Epistola Hieremie

Bar. 6

1

72

1 196

6 321

7 516

 

+ Oratio Hieremiae

Lam. 5

1

22

213

1 245

1 457

total des textes parisiens constants

 

 

1 333

35 811

615 811

3 286 505

3 902 313

textes inégalement attestés dans les bibles du Moyen âge tardif [1]

Oratio Manasse

2Par. 37

1

15

217

1 234

1 452

 

Oratio Salomonis

Sir. 52

1

13

233

1 122

1 335

 

3Esr.

 

9

453

7 896

43159

51 054

 

4Esr.

 

16

878

14 288

74582

88 870

 

Ps. 151

 

1

9

118

622

740

 

Laod.

 

1

20

251

1295

1 545

total parisiens inconstants

 

 

2 695

73 010

1 254 625

6695024

7 949 622

 

 

 

 

 

 

 

 

TOTAL des textes de la Bible latine

 

 

1 362

37 199

638 814

3 408 519

4 047 309

 

Tableau 2 : Présence des apocryphes dans les témoins majeurs de la Bible latine au Moyen Âge tardif


Oratio Manasse

3 Esdras

4 Esdras

Esther

Ps. 151

Ps.-H

Oratio Salomonis

Oratio Ieremie

Baruch

EpIer.

Dn. 13-14

Laod.

(Ezr.IV)

(Ezr.V.VI)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

=2Par. 37

 

 

 

=10:4-16:24

 

 

= Sir. 52

=Lam . 5

Bar. 1-5

=Bar. 6

 

 

desinit

celorum... seculorum Amen

Dei Israel

devorationem ignis

 

inobedentie

filiis Israel

 

 

vehemener

ipso

ab obprobriis

coram eo

Colossensium vobis

hébreu

om.

 

 

aliqui

---

---

Textus

 

 

om.

om.

om.

---

grec

om.

 

aliqui

aliqui

Textus

Textus

Textus

 

 

Textus

Textus

Textus

aliqui codd.

Vetus latina

Sabatier 3
Colb. 273, 933 StRemi4

versio altera : P111=Sabatier

 

 

 

aliqui

---

 

 

Textus :CΛ

Textus

 

 

biblie ‘antique’

 

 

aliqui

aliqui

AGCΣΛKΦ Bam1

aliqui

om.

GAΛZTSMΦm

ACΣΛOTΦ

Θ
om.A
ΣOSTΦ

Θ

ACΣΛOSZMΦ

FMQBDΛ

 

 

 

 

 

 

 

 

om. Bam1

 

 

 

 

 

Glossae priscae vel
extravagantes

aliqui

om.

om.

om.

Textus

aliqui

om.

aliqui.

aliqui.

aliqui

om.

aliqui

aliqui

Glossa ordinaria s12

aliqui recensement en cours

om.

om.

om.

Textus

om.

om.

 

Textus

om.

om.

Textus

om.

ΩD

Textus

Textus

om.

om.

Textus

om.

om.

Textus

Textus

Textus

Textus

Textus

om.

ΩJ

ajouté en marge

Textus

om.

om.

Textus

om.

om.

Textus

Textus

Textus

 

Textus

om.

ΩL

Textus (post 2Esr.)

Textus

om.

om.

Textus

om.

om.

Textus

Textus

Textus

 

Textus

om.

Douai 17

Textus (post 2Par.)

Textus (entre 4Esr.3 et 4)

à préciser

à préciser

à préciser

om.

om.

om.

à préciser

à préciser

à préciser

à préciser

à préciser

ΩM

Textus

Textus

Textus

Textus

Textus

om.

Textus

om.

Textus

Textus

 

Textus

om.

ΩN

Textus

Textus

om.

om.

Textus

om.

om.

Textus sine titulo

Textus cum titulo

Textus

Textus

Textus

om.

ΩS

Textus

Textus

 

om.

Textus

om.

om.

 

Textus

Textus

 

Textus

om.

ΩT

additio post.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte universitaire (bibles glosées)

Textus
recencement en cours

om.

om.

om.

Textus

om.

om.

Textus

Textus

Textus

 

Textus

om.

bibles des libraires de Paris

om.

plerique codd. (Parisiis : 93%)

perraro

om.

Textus

om.

om.

Textus

Textus

Textus

 

Textus

aliqui

correctoires Cor1ALP Cor2FV

om.

om.

om.

om.

Textus

om.

om.

om.

Textus

Textus

 

Textus

om.

CorS1

om. cum hebreo

om.

om.

om.

Textus

 

 

om.

 

Textus

 

 

 

CorS2

om.

om.

om.

om.

de decimo capitulo et deinceps nihil in exemplari nostro !

 

 

om.

 

Textus

 

 

 

Glossa magna

---

---

---

---

---

om.

perraro

---

---

---

---

---

---

Hugues de S-C

Textus

om.

om.

om.

Textus

om.

om.

om.

Textus

Textus

Textus

Textus

om.

Glossa dominicana

 

Textus sine postilla

om.

 

 

 

 

om.

 

 

 

 

 

Nicolas de Lyre

om.

aliqui codd.

om.

om.

om.

om.

om.

apocryphe

Textus

Textus

Textus

apocryphe

om.

Gutenberg

Textus

Textus

Textus

om.

Textus

om.

om.

Textus

Textus

Textus

Textus

Textus

om.

Rusch

Textus

Textus

Textus

om.

Textus

om.

om.

Textus sine titulo

Textus

Textus

Textus

Textus

om.

Sixto-Clémentine

appendix

appendix

appendix

om.

Textus

om.

om.

om.

Textus

Textus

Textus

Textus

om.

Edmaior.

om.

appendix

appendix

om.

Textus

appendix

om.

Textus

Textus

Textus

 

Textus

appendix

Weber

appendix

appendix

appendix

om.

Textus

appendix

Textus

Textus

Textus

Textus

 

Textus

appendix

Biblia communis

Textus

Textus

Textus

om.

Textus

Textus

om.

Textus Esc5 P18

Textus

Textus

 

Textus

appendix

 

 

 



[1] Sur ces textes et leur présence dans les bibles latines de petit format, voir Chiara Ruzzier, Entre université et ordres mendiants. La production des bibles portatives latines au xiiie siècle, Berlin – Boston, 2022, p. 55-58.

 



[1] J.-D. Barthélemy, Critique textuelle de l’Ancien Testamen, t. 3, Fribourg-CH – Göttingen, 1992, p. ii.44-46.

[2] Cf. Chiara Ruzzier, Entre université et ordres mendiants. La production des bibles portatives latines au xiiie siècle, Berlin – Boston, 2022.

[3] Les relevés codicologiques de Chiara Ruzzier confirment cette observation qu’il faut associer à la prééminence accordée au Psautier sur tous les livres de l’Ancien Testament par le christianisme occidental de la première moitié du Moyen Âge ; cf. M. Morard, La Harpe des clercs, 2008, III.6.B : Le psautie, livre canonique.

[4] Éd. Turner, Journal of Theological Studies, 1 (1900), 556-559, 560

[5] Sur cette question comme sur l’ensemble de ce chapitre, voir les données et les analyses de Chiara Ruzzier, La production des livres portatives latines au 13e siècle, Berlin-Boston, 2022, p. 55-64 et passim.

[6] Par exemple les livres des Maccabées ; cf. Nicolas de Lyre, Postilla in 1Mcc., Ed1486.

[7] Le terme « deutérocanonique », corollaire de « protocanonique », est inusité au Moyen Âge. Inventé par Sixte de Sienne (Bibliotheca sacra, Venetiis, 1566, p. 67 et passim), il repose sur une notion du canon aujourd’hui surannée, selon laquelle la canonicité serait liée à une rédaction originale en langue hébraïque correspondant au Pentateuque et à certains livres de la Bible massorétique, sans tenir compte des variations internes à l’histoire de la Bible hébraïque, ni de l’histoire même des livres de la bible juive, elle-même plus complexe qu’on ne pouvait le soupçonner au 16e siècle, sans tenir compte non plus du fait que tout canon biblique  est d’abord la conjonction d’une sélectection théologique et d’un consensus sociologique, autrement dit, ecclésial ou religieux.

[8] Données établies à partir du texte numérisé de la Vulgate Sixto-Clémentine (Vulsearch) complété par l’édition Sacra Pagina des appendices de la Sixto Clémentine (3-4Esr.,  et des passages deutérocanoniques omis par la version Vulsearch ; les signes de ponctuation et les numéros de versets bibliques ont été exclus du décompte.

[9] Sur ces textes et leur présence dans les bibles latines de petit format, voir Chiara Ruzzier, Entre université et ordres mendiants. La production des bibles portatives latines au xiiie siècle, Berlin – Boston, 2022, p. 55-58.


Comment citer cette page ?
Martin Morard, Bibliotheca Sacra. Les variations du canon de la Bible latine du Moyen Âge tardif in : Sacra Pagina, IRHT-CNRS, 2024. Consultation du 27/04/2024. (Permalink : https://gloss-e.irht.cnrs.fr/php/page.php?id=175)