<60.5> Glossa dominicana : Prologus in epistola ad Romanos
Numérotation du verset
Rm. Prol.5,1
prol.|
HSC2
a
De comedente exivit cibus et de forti egressa est
dulcedo
1
(Idc. 14.
b
). Hec est problema
2
Samsonis quod non potuerunt Philistei solvere per tres dies et loquitur ad litteram de leone in cuius ore invenit mel. Per hunc leonem significatur Paulus tum quia fortis - <Ad> Romanos 8
c
: « In his omnibus superamus etc. Certus sum enim » etc. - tum quia audax 2Cor. 11. In quo quis audet etc., tum
3
quia rugitu predicationis terribilis. Hieronymus ad Pammachium : « Quotiens verba Pauli lego non mihi verba videor audire sed tonitrua ». Ipse fuit comedens quando legem sub Gamaliele sibi incorporavit et
4
evangelium. Sed non ab hominibus sed a Deo didicit (Gal. 1.). Vel ante conversionem
5
quando sanguinem sanctorum sitiens
6
persequebatur Ecclesiam Dei, vel post quando fideles Ecclesie in corporavit. De hoc comedente exivit cibum sancte predicationis, de hoc forti egressa est dulcedo doctrine epistularis quam nobis scriptam reliquit dulci nomine salvatoris creberrime conditam.
a
Codd. : <Glossa dominicana>
:
Som4
P156 (
259va-260va
) ;non contuli :
Wi1112
(f. 725ra
[799]). <Hugo de S. Caro, Postille>
om. codd. et edd. – Nous éditons ici le texte du prologue Som4 collationné avec la version diffusée par pecia
P15605
(2ra).
¶Nota : RB-6095. L’attribution de ce prologue et du commentaire du corpus paulinien qu’il introduit est problématique. Son thème biblique (Idc. 14, 14) a été repris de manière inégalement développée par plusieurs commentateurs anonymes de l’épître aux Romains du 13e s. (RB-6094 : Eudes de Châteauroux authentique, RB-6095 : Eudes de Châteauroux (douteux), RB-6595 : Pierre de Corbeil (douteux), RB-9292 : anonyme). La plupart de ces attributions sont hautement conjecturales car les manuscrits sont anonymes à l’exception de deux d’entre eux. 1° Le prologue RB-6094 appartient à la série de prologues bibliques qui sont explicitement attribués à Eudes de Châteauroux (fl. parisien 1226-1244 †1273) dans le ms. Paris, BnF, lat. 15948, f. 178-180, seul témoin connu. Mais son texte diffère de celui de la Glose dominicaine que Stegmüller attribue aussi à Eudes, avec toute la série du commentaire paulinien RB-6095-6098. Or cette série n’est en réalité attestée que par des témoins de la Glose dominicaine, éditée par Pierre de Reims (= Hugues de St-Cher version A) mais plus connue comme version brève ou A’ des postilles d’Hugues de St-Cher, ce qui est une qualification inadéquate et trompeuse qui doit être abandonnée. Ni Denifle, ni Stegmüller qui en dépend étroitement ici, n’ont pris conscience de l’existence de ce corpus parent des postilles d’Hugues de St-Cher. Ils en ignorent plusieurs témoins (v. g. Som345, Wi1112, etc.). Toute la documentation de RB-6095-6108 est extraite des données fournies par Denifle 1905, p. 117-118. Denifle titre le chapitre qu’il lui consacre avec prudence : « Der vermeintliche Odo Gallus ». Il tient ce nom d’une attribution lue sur la reliure moderne du manuscrit Paris, lat. 15605 que rapporte Quétif (SOP 1, 474). Le texte du ms. contient d’autres livres de la Glose dominicaine, tous sine textu, copiés par exemplar et pecia de manière très fautive dans le détail. Personne ne semble avoir noté dans le coin supérieur gauche de P15605, f. 2r une note de première main qui renvoie selon nous à Pierre de Reims, similaire à l’attribution de Sor16 : « <fr.> Petri ». Denifle s’est donc contenté de « Odo Gallus » sans réussir à rattacher ce personnage à un auteur connu. C’est Stegmüller qui fait le rapprochement explicite avec Eudes de Châteauroux. Cette attribution est donc très conjecturale. Elle repose uniquement sur des éléments externes secondaires : la parenté du thème biblique et, pourrions nous ajouter, quelques parallèles dus à l’utilisation d’un matériau exégétique commun, principalement la Grande Glose de Pierre Lombard sur laquelle s’appuient tous les commentateurs de la période. L’existence d’un prologue authentique d’Eudes de Chaâteauroux, différent de celui du commentaire long mais apparenté n’est pas une preuve ; il est vrai que le phénomène est avéré chez Eudes pour le cas des Psaumes, mais les distinctions sur les Psaumes d’Eudes de Châteauroux ne posent pas de problème d’attribution similaire [voir notre étude Morard 2008].
Quant à RB-6595 (Quétif, SOP, 1, 474 l’attribue aussi à « Odo Gallus ») il s’agit d’un texte, incomplet et anonyme, qui n’est connu que par un unique fragment anonyme (Paris, BnF, lat. 15603, Sorbonne 505, f. 168-187 : prol. et Rm. 1-5).
Concernant la Glose dominicaine sur Paul, l’attribution à « fr. Petrus » <Remensis> est la plus vraisemblable et le mieux attestée ». Denifle n’est pas loin de l’admettre quand il note (op. cit., p. 117, note 6), dans le ms. Sorbonne 16, à proximité du commentaire de Paul du pseudo Eudes, la présence d’une commentaire des Prophètes mineurs attribué de première main au dominicain Pierre de Reims dont l’activité exégétique est bien attestée par les chroniqueurs dominicains. Jusqu’à plus ample démonstration, nous considérons l’attribution à Eudes comme douteuse et la paternité de Pierre de Reims comme probable.
Le parallèle (non littéral) avec le prologue authentique d’Eudes de Châteauroux (RB-6094), la reprise du même thème par la Glose dominicaine (RB-6095) sont sans doute indicatrices d’une filiation, mais non d’une nécessaire identité d’auteur entre ces textes. Sans pouvoir encore trancher ici la question de l’auteur du commentaire De comedente..., il suffit ici de noter qu’il a été diffusé avec la Glose dominicaine, soit parce que celle-ci a emprunté tout ou partie d’un commentaire préexistant, soit parce qu’elle s’est inspirée d’un commentaire ou plutôt seulement d’un prologue magistral préexistant par piété filiale. Ce phénomène de reprise des thèmes d’oeuvres magistrales par des commentaires de disciples (directs ou intellectuels) est fréquent dans les commentaires exégétique de l’exégèse biblico pastorale de deuxième génération (ainsi Egredimini de la postille d’Hugues sur les Psaumes qui est une reprise de Prévôtin de Crémone [Morard 2004 et Sacra Pagina : édition]). A cela s’ajoute le fait que la méthode du commentaire par roulement de questions et réponses imbriquées est typique de celui que pratique la Postille d’Hugues, notamment son commentaire de la Magna Glossatura sur Paul. Cet argument est cependant à prendre avec précaution : il peut s’agir d’une méthode adoptée par plusieurs, plus représentative de l’Ecole parisienne que des pratiques d’un individu isolé.
Il reste enfin à noter que le commentaire attribué par Stegmüller à Eudes de Châteauroux est un des rares éléments de la Glose dominicaine qui ait bénéficié d’une tradition indépendante de celle-ci. Cependant, sur les six témoins conservés signalés par Stegmüller (RB-6095-6108), au moins trois sont des manuscrits glosés. Dans V145 , le commentaire Comedente est réparti dans les marges extérieures d’un exemplaire de la Magna Glossatura de Pierre Lombard ; dans les autres manuscrits, il est accompagné d’autres commentaires appartenant au corpus de la Glose dominicaine.
Nous éditons ici pour la première fois le prologue De comedente exivit. En attendant mieux, nous y ajoutons, après les avoir mis aux normes éditoriales de Sacra Pagina les quelques fragments, jadis édités par Denifle, dont l’insertion dans le corpus d’Hugues de Saint-Cher permettra aux utilisateurs de Sacra Pagina de disposer d’éléments de comparaison susceptible de faciliter l’identification de nouveaux témoins des corpus concernés.
¶Nota : RB-6095. L’attribution de ce prologue et du commentaire du corpus paulinien qu’il introduit est problématique. Son thème biblique (Idc. 14, 14) a été repris de manière inégalement développée par plusieurs commentateurs anonymes de l’épître aux Romains du 13e s. (RB-6094 : Eudes de Châteauroux authentique, RB-6095 : Eudes de Châteauroux (douteux), RB-6595 : Pierre de Corbeil (douteux), RB-9292 : anonyme). La plupart de ces attributions sont hautement conjecturales car les manuscrits sont anonymes à l’exception de deux d’entre eux. 1° Le prologue RB-6094 appartient à la série de prologues bibliques qui sont explicitement attribués à Eudes de Châteauroux (fl. parisien 1226-1244 †1273) dans le ms. Paris, BnF, lat. 15948, f. 178-180, seul témoin connu. Mais son texte diffère de celui de la Glose dominicaine que Stegmüller attribue aussi à Eudes, avec toute la série du commentaire paulinien RB-6095-6098. Or cette série n’est en réalité attestée que par des témoins de la Glose dominicaine, éditée par Pierre de Reims (= Hugues de St-Cher version A) mais plus connue comme version brève ou A’ des postilles d’Hugues de St-Cher, ce qui est une qualification inadéquate et trompeuse qui doit être abandonnée. Ni Denifle, ni Stegmüller qui en dépend étroitement ici, n’ont pris conscience de l’existence de ce corpus parent des postilles d’Hugues de St-Cher. Ils en ignorent plusieurs témoins (v. g. Som345, Wi1112, etc.). Toute la documentation de RB-6095-6108 est extraite des données fournies par Denifle 1905, p. 117-118. Denifle titre le chapitre qu’il lui consacre avec prudence : « Der vermeintliche Odo Gallus ». Il tient ce nom d’une attribution lue sur la reliure moderne du manuscrit Paris, lat. 15605 que rapporte Quétif (SOP 1, 474). Le texte du ms. contient d’autres livres de la Glose dominicaine, tous sine textu, copiés par exemplar et pecia de manière très fautive dans le détail. Personne ne semble avoir noté dans le coin supérieur gauche de P15605, f. 2r une note de première main qui renvoie selon nous à Pierre de Reims, similaire à l’attribution de Sor16 : « <fr.> Petri ». Denifle s’est donc contenté de « Odo Gallus » sans réussir à rattacher ce personnage à un auteur connu. C’est Stegmüller qui fait le rapprochement explicite avec Eudes de Châteauroux. Cette attribution est donc très conjecturale. Elle repose uniquement sur des éléments externes secondaires : la parenté du thème biblique et, pourrions nous ajouter, quelques parallèles dus à l’utilisation d’un matériau exégétique commun, principalement la Grande Glose de Pierre Lombard sur laquelle s’appuient tous les commentateurs de la période. L’existence d’un prologue authentique d’Eudes de Chaâteauroux, différent de celui du commentaire long mais apparenté n’est pas une preuve ; il est vrai que le phénomène est avéré chez Eudes pour le cas des Psaumes, mais les distinctions sur les Psaumes d’Eudes de Châteauroux ne posent pas de problème d’attribution similaire [voir notre étude Morard 2008].
Quant à RB-6595 (Quétif, SOP, 1, 474 l’attribue aussi à « Odo Gallus ») il s’agit d’un texte, incomplet et anonyme, qui n’est connu que par un unique fragment anonyme (Paris, BnF, lat. 15603, Sorbonne 505, f. 168-187 : prol. et Rm. 1-5).
Concernant la Glose dominicaine sur Paul, l’attribution à « fr. Petrus » <Remensis> est la plus vraisemblable et le mieux attestée ». Denifle n’est pas loin de l’admettre quand il note (op. cit., p. 117, note 6), dans le ms. Sorbonne 16, à proximité du commentaire de Paul du pseudo Eudes, la présence d’une commentaire des Prophètes mineurs attribué de première main au dominicain Pierre de Reims dont l’activité exégétique est bien attestée par les chroniqueurs dominicains. Jusqu’à plus ample démonstration, nous considérons l’attribution à Eudes comme douteuse et la paternité de Pierre de Reims comme probable.
Le parallèle (non littéral) avec le prologue authentique d’Eudes de Châteauroux (RB-6094), la reprise du même thème par la Glose dominicaine (RB-6095) sont sans doute indicatrices d’une filiation, mais non d’une nécessaire identité d’auteur entre ces textes. Sans pouvoir encore trancher ici la question de l’auteur du commentaire De comedente..., il suffit ici de noter qu’il a été diffusé avec la Glose dominicaine, soit parce que celle-ci a emprunté tout ou partie d’un commentaire préexistant, soit parce qu’elle s’est inspirée d’un commentaire ou plutôt seulement d’un prologue magistral préexistant par piété filiale. Ce phénomène de reprise des thèmes d’oeuvres magistrales par des commentaires de disciples (directs ou intellectuels) est fréquent dans les commentaires exégétique de l’exégèse biblico pastorale de deuxième génération (ainsi Egredimini de la postille d’Hugues sur les Psaumes qui est une reprise de Prévôtin de Crémone [Morard 2004 et Sacra Pagina : édition]). A cela s’ajoute le fait que la méthode du commentaire par roulement de questions et réponses imbriquées est typique de celui que pratique la Postille d’Hugues, notamment son commentaire de la Magna Glossatura sur Paul. Cet argument est cependant à prendre avec précaution : il peut s’agir d’une méthode adoptée par plusieurs, plus représentative de l’Ecole parisienne que des pratiques d’un individu isolé.
Il reste enfin à noter que le commentaire attribué par Stegmüller à Eudes de Châteauroux est un des rares éléments de la Glose dominicaine qui ait bénéficié d’une tradition indépendante de celle-ci. Cependant, sur les six témoins conservés signalés par Stegmüller (RB-6095-6108), au moins trois sont des manuscrits glosés. Dans V145 , le commentaire Comedente est réparti dans les marges extérieures d’un exemplaire de la Magna Glossatura de Pierre Lombard ; dans les autres manuscrits, il est accompagné d’autres commentaires appartenant au corpus de la Glose dominicaine.
Nous éditons ici pour la première fois le prologue De comedente exivit. En attendant mieux, nous y ajoutons, après les avoir mis aux normes éditoriales de Sacra Pagina les quelques fragments, jadis édités par Denifle, dont l’insertion dans le corpus d’Hugues de Saint-Cher permettra aux utilisateurs de Sacra Pagina de disposer d’éléments de comparaison susceptible de faciliter l’identification de nouveaux témoins des corpus concernés.
b Idc. 14, 14.
c Rm. 8, 37-38.
1 dulcedo] mellis
P15603
2 problema]
scrips.,
probleuma
P15605 Som4 V145
3 tum... tum] cum... cum
P15605
4 et]
om. P15605
5 conversionem] conversationem
P15605
6 sitiens]
scrips.,
sciens
Som4,
scitiens
P15605
Numérotation du verset
Rm. Prol.5,2
prol.|
Per hoc autem quod non potuerunt per tres dies solvere propositionem exponitur nobis difficultas huius libri in quo excitatur accentio quia per tres dies liber iste non potest intelligi id est per cognitionem naturalem, nec per acquisitam nec per infusam. Unde Secunda Petri <in> fine
d
: « In quibus sunt quedam difficilia ». Non igitur restat nisi ut apud verum Samsonem fundamus lacrimas quia ipse est « qui aperit et nemo claudit »
e
.
d 2Pt. 3, 16.
e Apc. 3, 7.
Numérotation du verset
Rm. Prol.5,3
prol.|
Queritur autem circa materiam huius libri primo que fuit neccessitas scribendi epistolas post evangelium cum omnis sufficientia sit in evangelio. Secundo cur epistole Pauli plusquam
7
alie in Ecclesia frequententur. Tertio cur potius in missa quam in aliis horis.
7 plusquam] postquam
P15605
Numérotation du verset
Rm. Prol.5,4
prol.|
Responsio ad primum quod in evangelio est fidei determinatio, in epistolis autem fidei assertio nec unum post alterum superfluit. Item sicut post legem datam neccessaria fuit doctrina prophetica que rediviva populi peccata suppliciorum denuntiatione compesceret et eumdem populum bonorum promissionibus ad obediendum Deo commoneret. Sic in Novo Testamento post evangelium scriptum neccessaria fuit epistolarum Pauli perutilis doctrina que Ecclesiam Dei circa pravitates hereticas premuniret et super orientia vicia reseraret et post futuras questiones exluderet.
Numérotation du verset
Rm. Prol.5,5
prol.|
Ad secundum ponitur triplex ratio in prologo
f
:
Una ex parte materie, scilicet quia excedunt alias in operis profunditate. Ideo enim frequentius leguntur ut frequentius legendo earum profunditas attinguatur.
Secunda ex parte finis quia scilicet excedunt alias in fidei assertione. Apostolus enim in utroque testimonio 8 peritus congrua de utroque testimonio via 9 sumpsit ad assertionem fidei. Fides enim licet sit argumentum fidelibus oportet tamen quod sit conclusio infidelibus.
Tertia ex parte efficientis scilicet Pauli quia excedunt alias in gratie commendatione et spei sublevatione. Cum enim leguntur epistole Pauli prius persecutoris nulli peccatorum relinquitur locus desperationis. Eadem ratio redditur de David cuius Psalmi maxime in Ecclesia frequentantur.
Una ex parte materie, scilicet quia excedunt alias in operis profunditate. Ideo enim frequentius leguntur ut frequentius legendo earum profunditas attinguatur.
Secunda ex parte finis quia scilicet excedunt alias in fidei assertione. Apostolus enim in utroque testimonio 8 peritus congrua de utroque testimonio via 9 sumpsit ad assertionem fidei. Fides enim licet sit argumentum fidelibus oportet tamen quod sit conclusio infidelibus.
Tertia ex parte efficientis scilicet Pauli quia excedunt alias in gratie commendatione et spei sublevatione. Cum enim leguntur epistole Pauli prius persecutoris nulli peccatorum relinquitur locus desperationis. Eadem ratio redditur de David cuius Psalmi maxime in Ecclesia frequentantur.
f Cf.
Petrus Lombardus
, Magna Glossatura (Rm. prol.)
8 testimonio] testo
P15603
9 via]
om. P15605
Numérotation du verset
Rm. Prol.5,6
prol.|
Ad tertium dicimus quod quia in epistolis Pauli est precipue gratie commendatio ideo congregato congrua in missa leguntur ubi est consecratio Eucharistie quod est bona gratia.
Numérotation du verset
Rm. Prol.5,7
prol.|
Item queritur de numero epistolarum. Videtur enim quod insufficienter enumerentur hic
10
epistole Pauli quia preter illas que hic continuentur est alia quam scripsit ad Laodicenses. Unde in fine ad Colossenses dicit
g
: « Facite ut in Ecclesia Laodicensium legatur et ea
11
que Laodicensium
12
legatur vobis ».
g Col. 4, 16.
10 hic] hiis
P15605
11 et ea] in ea
vel
mea
P15605
12 Laodicensium] + est
P15605
prol.|
Ad hoc ponitur ratio
13
in prologo scilicet quia per quatuordecim Vetus et Novum Testamentum intelligitur. Ideo licet Paulus quindecim epistolas scripserit non tamen plures quam quatuordecim Ecclesia recipit ut per hoc notetur consonantia utriusque Testamenti. Sed contra idem significatur per quatuordecim et per quindecim. Sicut enim in quatuordecim sunt decem que pertinent ad Vetus Testamenti et quatuor que ad Novum sic et in quindecim sunt septem que pertinent ad Vetus Testamentum et octo que ad Novum Testamentum.
13 ratio]
coniec.,
ro. (
responsio
?)
P15605
prol.|
Responsio : Quantum est ex parte partium numeri idem significatur per quatuordecim et quindecim sed differt in hoc quod harum quatuordecim epistolarum decem referuntur ad Ecclesias et quatuor ad
14
personas et per hoc est ibi ampliorum Veteris et Novi Testamenti significatio. Nam Vetus Testamentum personaliter non observabatur sed ad universitate. Unde dicit Petrus Act. 15 Hoc est honus quod neque nos etc. Et propter hoc Vetus Testamentum
15
significatur per numerum relatum
16
ad Ecclesias non solum ratione numeri sed etiam quia ad Ecclesias non solum ratione numeri set etiam quia ad Ecclesias refertur. Quatuor autem epistole mittuntur ad personas in quo notatur Novum Testamentum quia nova lex personaliter observatur. Similem rationem non est invenire in septima et octava.
14 ad] et
P15605
15 Testamentum
Sor16
] Tres
Som4,
te.
P15605
16 relatum] prelatum
P15605*
Numérotation du verset
Rm. Prol.5,8
prol.|
Similiter de ordine observatur quia dicit Origenes quod prior scripta est epistola ad Corinthios ; ergo prima debet ordinari. Responsio licet prior sit quo ad tempus scribendi
17
, non tamen quo ad materiam. Romani enim digniores erant ceteris. Ideo prima ponitur epistola ad Romanos. Secundo ordinatur illa que ad Grecos. Tertio autem loco et ultimo illa que ad Hebreos quia minus digni erant ceteris propter execationem. Vel quia tum Paulus fuerit apostolus gentium ex incidenti scripsit ad Hebreos. Ideo autem scribit his tribus populis scilicet Latinis, Grecis et Hebreis ut titulum crucis Christi extolleret qui scriptus fuit hebraice, grece et latine (Io. 19). Liber autem iste unus est ab unitate efficientis et ab unitate materie que est fidei assertio et morum instructio et ab unitate finis qui est ubique movere ad observationem evangelii et ab unitate forme sive modi agendi.
17 tempus scribendi] rei post scribendi
P15605
Comment citer cette page ?
Martin Morard, ed., Hugo de Sancto Caro. Postilla in totam Bibliam (Rm. Glossa dominicana : Prologus in epistola ad Romanos), in : Sacra Pagina, IRHT-CNRS, 2024. Consultation du 21/11/2024. (Permalink : https://gloss-e.irht.cnrs.fr/php/editions_chapitre.php?id=hug&numLivre=60&chapitre=60_Prol.5)
Martin Morard, ed., Hugo de Sancto Caro. Postilla in totam Bibliam (Rm. Glossa dominicana : Prologus in epistola ad Romanos), in : Sacra Pagina, IRHT-CNRS, 2024. Consultation du 21/11/2024. (Permalink : https://gloss-e.irht.cnrs.fr/php/editions_chapitre.php?id=hug&numLivre=60&chapitre=60_Prol.5)
Notes :