<83.839b> Prologus ‘Omnes qui pie’
Numérotation du verset
Apc. Prol.839b,1
prol.|
¶A a
Prefatio Gilberti Pictaviensis in Apocalypsim Ioannis.
1
-
«Omnes qui pie volunt vivere in Christo - sicut ait Apostolus2 - persecutionem patientur3»b. Iuxta illud : «Fili accedens ad servitutem Dei sta4 in iustitia et5 timore et prepara animam tuam ad temptationem»c. «Temptatio namque est6 vita hominis super terram»d. Ne autem fideles in his deficiant, consolatur eos Dominus atque confirmat7 dicense :"Vobiscum sum usque ad consummationem seculi” etf : «Nolite timere pusillus grex». Propterea videns Deus pater tribulationes quas passura erat Ecclesia ab apostolis fundata supra8* petram Christum, ut minus timeantur9*, disposuit10 una cum Filio et Spiritu sancto eas revelare. Revelavit autem tota Trinitas Christo secundum humanitatem, Christus vero Ioanni per angelum, Ioannes Ecclesie, de qua revelatione hunc librum composuit. Unde et liber iste Apocalypsis dicitur, id est revelatio, quia hic continentur que revelavit Deus11* Ioanni et Ioannes Ecclesie. Quanta scilicet Ecclesia passa sit in12* tempore primitivo et nunc patiatur, et13 novissimis temporibus Antichristi14 passura sit, quando15* tanta erit tribulatio ut, si16* fieri potest17, etiam18* moveantur19 electi, et20 que21* pro his et22 nunc et in futuro premia sit susceptura ut quos denuntiata supplicia terrent, promissa23 premia letificent. Ideo iste liber inter reliquas24 Scripturas Novi Testamenti prophetie nomine censetur que aliis est excellentior25* prophetiis26. Sicut enim27 Novum Testamentum prestat veteri, evangelium legi, ita hec prophetia prophetiis28* Veteris Testamenti, quia de Christo et Ecclesia magna ex parte iam adimpleta sacramenta denuntiat. Vel29 etiam ideo, quia cum aliis unifaria, isti trifaria data est prophetia simul scilicet de preterito et30 presenti et31 futuro. Ad cuius confirmandam auctoritatem, occurrit32* etiam auctoritas mittentis et33* deferentis et accipientis, mittentis scilicet Trinitatis et34 deferentis scilicet35* angeli36, accipientis scilicet37 Ioannis.
a
¶Nota : L’édition princeps de la Glose ordinaire (Rusch) réunit sous la même attribution et le même titre « Prefatio Gilberti Pictaviensis in Apocalypsim Ioannis » plusieurs pièces liminaires en circulation dans les bibles simples et glosées, distinguées chacune par un nouveau paragraphe et une initiale. Il s’agit des pièces suivantes, citées dans l’ordre de Rusch : § 1 à 5 : RB-839 : « Omnes qui pie », § 6-7, 10 à 24 : RB-8861 : « Sicut in secularibus » ; § 8-9 : RB-1361 § 1-2.5 : « Deus pater previdens ». Adolf Rusch a ainsi donné à une composition hétéroclite l’apparence d’un prohemium biblique scolaire typique du 12e siècle. Mais il n’en a pas toujours été ainsi.
Sacra Pagina voudrait aider à faire l’archéologie de cette centonisation tardive, déjà à l’oeuvre dans les pièces liminaires de la Glose ordinaire. Pour ce faire, j’ai adopté une numérotation continue de la séquence des paragraphes de la version longue de Rusch qui réunit des textes empruntés à plusieurs prologues identifiés comme distincts par le Repertorium biblicum.
La version courte ou ‘parisienne’ du prologue Omnes qui pie (RB-839) n’adopte que les sentences 1 à 5 de la version Rusch. Elle est la seule de la série des 64 prologues de la bible des libraires de Paris du 13e siècle qui soit absente des Apocalypses glosés avant le 13e siècle (Ruzzier 2022, p. 69 d’après Lobrichon 2004, p. 20-21). La bible ΩG (non recensées par Ruzzier 2022, bien que d’un semi-périmètre de 400mm) l’omet également avec un groupe d’autres bibles du 13e siècle, certaines de facture parisienne. La grande bible de St-Jacques ne le copie pas à sa place. Son correctoire marginal (Cor3) répare l’erreur par une note qui renvoit au dernier feuillet du volume où le prologue est copié de première main. Le correctoire dit « Sorbonne 1 » ( CorS1 ) ne mentionne que Omnes qui pie en tête de l’Apocalypse.
L’identité de l’auteur demeure mystérieuse. Rusch a cru reconnaître Gilbert de la Porrée auquel la critique ne reconnaît aucun commentaire de l’Apocalypse. Au 13e siècle, l’attribution à « Gilbert », sans toponyme ni patronyme, apparaît avec la postille d’Hugues de Saint-Cher qui commente Omnes pie. La Glose dominicaine de Pierre de Reims en propose une version allégée. L’un et l’autre s’accordent à dire que “Gilbert qui a commenté le livre de l’Apocalypse l’introduit par un prologue où sont présentées toutes les choses qu’on a besoin de savoir au début d’un livre : “Huic operi premittit prologum Gilebertus, qui hunc librum exposuit, ubi omnia prenotantur que in librorum initiis inquiruntur” (83.839HSC1.a1 = 83.3770HSC2 dernière phrase). Guillaume Brito reprendra la même attribution dans les décennies qui suivent. On ne peut exclure une confusion entre Gilbert de la Porrée et Gilbert l’Universel, ancien archidiacre d’Auxerre et continuateur de l’oeuvre des premiers maîtres de Laon (cf. Andrée 2005). Il semble que par l’attribution à « Gilbert », Hugues ait surtout voulu rattacher ce prologue à la mémoire d’un maître représentatif des écoles du 12e siècle.
Conformément à la structure des introitus scolaires du 12e siècle, Omnes qui pie traite en effet de l’intention, de la matière et du mode du livre commenté. Le procédé est banal dans un contexte scolaire. Il ne va pas de soi dans un prologue biblique. La nouveauté explique l’hésitation de ΩJ qui propose trois autres prologues alors que les correctoires Cor1 (Hugues de Saint-Cher) et CorS2 ne signalent aucun prologue en tête de l’Apocalypse. Le correctoire de Guillaume de Mara ne cite que RB-834=835 (Ioannes apostolus). Il fait une allusion voilée à Omnes qui pie. Ses termes rappellent ceux des deux commentaires dominicains. Mais on comprend à la lecture du franciscain que la nouveauté de l’emprunt aux pratiques scolaires n’a pas été au goût de tous : « Moderni preponunt quemdam introitum cuiusdam hunc librum legentis vel glossantis sed antiqui habent prologum eundem fere qui ponitur in evangelio Ioannis sicut in Actus apostolorum. Concordat prologus cum illo qui preponitur Luce » ( Cor2 V Cor2 F ). Au milieu du 13e siècle, le nouveau prologue ne réunissait pas encore tous les suffrages. Son adoption par les dominicains, surtout par Hugues, si conservateur, scelle la pertinence du lien établi par Chiara Ruzzier entre la nouveauté des bibles portatives et la nouvelle exégèse dominicaine dont le studium generale de Paris a été le creuset. Elle révèle aussi une évolution de taille dans l’exégèse chrétienne de la Bible du 13e siècle : sa tendance à troquer les semelles de plomb de l’exégèse doxographique de Tradition contre les sandales légères des maîtres de la Parole itinérante qui, pour porter plus loin, a volontairement allégé une partie de son bagage. [MM2023] [MM2024 rev.]
Sacra Pagina voudrait aider à faire l’archéologie de cette centonisation tardive, déjà à l’oeuvre dans les pièces liminaires de la Glose ordinaire. Pour ce faire, j’ai adopté une numérotation continue de la séquence des paragraphes de la version longue de Rusch qui réunit des textes empruntés à plusieurs prologues identifiés comme distincts par le Repertorium biblicum.
La version courte ou ‘parisienne’ du prologue Omnes qui pie (RB-839) n’adopte que les sentences 1 à 5 de la version Rusch. Elle est la seule de la série des 64 prologues de la bible des libraires de Paris du 13e siècle qui soit absente des Apocalypses glosés avant le 13e siècle (Ruzzier 2022, p. 69 d’après Lobrichon 2004, p. 20-21). La bible ΩG (non recensées par Ruzzier 2022, bien que d’un semi-périmètre de 400mm) l’omet également avec un groupe d’autres bibles du 13e siècle, certaines de facture parisienne. La grande bible de St-Jacques ne le copie pas à sa place. Son correctoire marginal (Cor3) répare l’erreur par une note qui renvoit au dernier feuillet du volume où le prologue est copié de première main. Le correctoire dit « Sorbonne 1 » ( CorS1 ) ne mentionne que Omnes qui pie en tête de l’Apocalypse.
L’identité de l’auteur demeure mystérieuse. Rusch a cru reconnaître Gilbert de la Porrée auquel la critique ne reconnaît aucun commentaire de l’Apocalypse. Au 13e siècle, l’attribution à « Gilbert », sans toponyme ni patronyme, apparaît avec la postille d’Hugues de Saint-Cher qui commente Omnes pie. La Glose dominicaine de Pierre de Reims en propose une version allégée. L’un et l’autre s’accordent à dire que “Gilbert qui a commenté le livre de l’Apocalypse l’introduit par un prologue où sont présentées toutes les choses qu’on a besoin de savoir au début d’un livre : “Huic operi premittit prologum Gilebertus, qui hunc librum exposuit, ubi omnia prenotantur que in librorum initiis inquiruntur” (83.839HSC1.a1 = 83.3770HSC2 dernière phrase). Guillaume Brito reprendra la même attribution dans les décennies qui suivent. On ne peut exclure une confusion entre Gilbert de la Porrée et Gilbert l’Universel, ancien archidiacre d’Auxerre et continuateur de l’oeuvre des premiers maîtres de Laon (cf. Andrée 2005). Il semble que par l’attribution à « Gilbert », Hugues ait surtout voulu rattacher ce prologue à la mémoire d’un maître représentatif des écoles du 12e siècle.
Conformément à la structure des introitus scolaires du 12e siècle, Omnes qui pie traite en effet de l’intention, de la matière et du mode du livre commenté. Le procédé est banal dans un contexte scolaire. Il ne va pas de soi dans un prologue biblique. La nouveauté explique l’hésitation de ΩJ qui propose trois autres prologues alors que les correctoires Cor1 (Hugues de Saint-Cher) et CorS2 ne signalent aucun prologue en tête de l’Apocalypse. Le correctoire de Guillaume de Mara ne cite que RB-834=835 (Ioannes apostolus). Il fait une allusion voilée à Omnes qui pie. Ses termes rappellent ceux des deux commentaires dominicains. Mais on comprend à la lecture du franciscain que la nouveauté de l’emprunt aux pratiques scolaires n’a pas été au goût de tous : « Moderni preponunt quemdam introitum cuiusdam hunc librum legentis vel glossantis sed antiqui habent prologum eundem fere qui ponitur in evangelio Ioannis sicut in Actus apostolorum. Concordat prologus cum illo qui preponitur Luce » ( Cor2 V Cor2 F ). Au milieu du 13e siècle, le nouveau prologue ne réunissait pas encore tous les suffrages. Son adoption par les dominicains, surtout par Hugues, si conservateur, scelle la pertinence du lien établi par Chiara Ruzzier entre la nouveauté des bibles portatives et la nouvelle exégèse dominicaine dont le studium generale de Paris a été le creuset. Elle révèle aussi une évolution de taille dans l’exégèse chrétienne de la Bible du 13e siècle : sa tendance à troquer les semelles de plomb de l’exégèse doxographique de Tradition contre les sandales légères des maîtres de la Parole itinérante qui, pour porter plus loin, a volontairement allégé une partie de son bagage. [MM2023] [MM2024 rev.]
b 2Tim. 3, 12.
c Sir. (Eccli.) 2, 1.
d Iob. 7, 1.
e Cf. Mt. 28, 14 : « Et ecce ego vobiscum sum omnibus diebus, usque ad consummationem seculi ».
f Lc. 12, 32.
A
¶Codd. : (83.839)
Lee3
(f.
45r :
additio
post
Apc.)
CorS1
(Omnes qui pie volunt vivere in Christo sicut ait Apostolus) ΩD ΩH
(glossa
dominicana)
ΩJ (
220ra :
Hic deficit unus prologus qui incipit
Omnes qui pie volunt vivere
et cetera et debet legi ante istum quem habes hic :
Iohannes apostolus
etc. Quere eum in fine libri in ultimo folio
)
ΩL ΩN ΩS
Bruyne,
Préfaces
XVII.7,
p. 262-263
(q=
Paris,
BnF,
lat.
16750
;
s
=
lat.
15185
sparsim
contuli)
;
non
contuli
:
GLOSSEM:
collections
privées,
z0013
;
om.
P1938
Wi1137
ΩG
1 Prefatio... Ioannis
Rusch
]
om. Lee3
Incipit prologus libri Apochalipsis Iohannis ΩN, Incipit prologus in librum Apocalypsis
ΩJ
, Prologus in Apocalypsi ΩH
2 sicut ait Apostolus]
om. z0013
3 patientur
Lee3
ΩD ΩH ΩJ
etc.
] patiantur ΩN, patiuntur
z0013
4 sta
Lee3
ΩD ΩH] stans ΩN
5 et ΩH ΩJ
etc.
] cum ΩN
6 est ΩD ΩH ΩJ ΩN ΩS
Bruyne
(s)]
om. P16750
7 Dominus... confirmat ΩD ΩH ΩN ΩS
Rusch Bruyne (s)
] + eos ΩJ ,
om. P16750
8 supra ΩD ΩH ΩJ ΩN
Bruyne
] super
Rusch,
+ firmam
Lee3
9 timeantur ΩD ΩS
Bruyne
] timeatur ΩN
Rusch
10 disposuit] deposuit ΩN
11 revelavit Deus ΩD ΩN]
inv. Lee3
ΩH ΩJ ΩS ΩL
Rusch Bruyne
12 in ΩD ΩJ ΩS]
om. Lee3 Rusch
13 et ΩS
Rusch Bruyne
] + in ΩD ΩJ ΩL, in ΩN
14 temporibus - Antichristi]
inv
. ΩH
15 quando ΩD ΩH ΩJ ΩL ΩN ΩS
Bruyne
] que
Rusch
16 si ΩD ΩH ΩJ ΩS]
om. Rusch
17 potest ΩD ΩH ΩS Bruyne (s) Rusch] possit
Bruyne
(q)
18 etiam
Lee3
ΩD
Bruyne (q)
]
om.
ΩH ΩS
Bruyne (s)
, in ΩN, quod etiam
Rusch
19 moveantur] commoveantur
Lee3
20 et]
om.
ΩH
21 que ΩD ΩH ΩS Bruyne] om. Rusch
22 et] iom.
Lee3
23 terrent promissa ΩD ΩH ΩJ ΩL ΩS
Bruyne
] premissa terrent ΩN, terrent premissa
Rusch
24 reliquas ΩD ΩH ΩS Bruyne (q) Rusch] ceteras Bruyne (s)
25 est excellentior ΩD ΩH ΩJ ΩS
Bruyne
]
inv. Rusch
26 prophetiis ΩD ΩH ΩJ ΩN ΩL ΩS
Bruyne (s)
] prophetis
P16750
27 enim] etiam
Lee3
28 prophetiis ΩD ΩH ΩN ΩS
Bruyne(s)
] prophetis
P16750 Rusch
29 Vel] Et ? ΩJ
30 et ΩD ΩL ΩS] + de ΩN
31 et ΩD ΩN ΩL ΩS Rusch Bruyne (s) ] etiam Bruyne (q)
32 occurrit ΩD ΩJ ΩL ΩN ΩS
Bruyne
] concurrit
Rusch
33 et ΩD ΩJ ΩN ΩL ]
om. Lee3
ΩH ΩS
Rusch Bruyne
34 et]
om. Lee3
35 scilicet ΩD ΩN ΩL ΩS
Bruyne
]
om. Rusch
36 angeli ΩD ΩN] + et
Lee3
ΩL
37 scilicet] id est ΩJ
Numérotation du verset
Apc. Prol.839b,2
prol.|
Cum autem Ioanni hec in visione38 fuerint39* revelata et sint40* tria genera visionum, sub quo genere contineatur41 videndum est. Visio enim alia corporalis, quando videlicet corporalibus42 oculis aliquid videmus. Alia spiritualis seu imaginaria, cum videlicet dormientes vel etiam vigilantes imagines rerum cernimus quibus aliquid aliud significatur. Sicut vidit43* pharao spicas et Moyses rubum ardere, ille dormiens, iste vigilans. Alia intellectualis, quando videlicet44 Spiritu sancto revelante, intellectui45* mentis veritatem mysteriorum sicut est capimus. Quomodo vidit Ioannes que in hoc libro referuntur. Non enim figuras tantum spiritu vidit46*, sed et47* earum significata mente intellexit. Vidit autem Ioannes et scripsit in Pathmos insula relegatus a Domitiano in exilio principe impiissimo. Hac eum48 ad scribendum compellente49 causa, quia50 dum exul teneretur51 a Domitiano in Pathmos insula, in Ecclesiis quibus preerat, multa pullularunt52* atque inoleverunt vitia atque diverse hereses. Erant enim quidam heretici ibi dicentes Christum non fuisse ante Mariam quia temporaliter de ea natus erat. Quos53 Ioannes in principio evangelii sui redarguit dicens : «In principio erat Verbum»g. Et in hoc libro cum dicith : «Alpha et omega» id est : «Principium et finis». Dicebant enim54* quidam Ecclesiam pondere tribulationum ante finem seculi desituram et pro labore non premium eternum suscepturam. Horum ergo errores volens destruere Ioannes, ostendit Christum principium esse et finem. Unde Isaiasi : «Ante me non est formatus Deus, et post me non erit». Et Ecclesiam per exercitium tribulationum non desinere55 sed proficere et56 pro his bravium eternum recipere57* j. Scribit autem Ioannes septem Ecclesiis Asie et earum septem episcopis, de predictis instruens et58* per eam totam generalem59 Ecclesiam docens.
g Io. 1, 1.
h Apc. 1, 8.
i Is. 43, 10.
j Cf. 1Cor. 9, 24 ; Phil. 3, 14.
38 Ioanni hec in visione] in visione hec
Lee3
39 fuerint ΩD ΩN ΩL ] fuerunt ΩS (fu’nt)
Rusch Bruyne
40 sint ΩD ΩJ ΩL ΩN ΩS
Bruyne
] sunt
Rusch
41 contineatur] continentur ΩN
42 corporalibus] corporeis
Lee3
43 vidit ΩD ΩH ΩJ ΩL ΩS
Bruyne
] videlicet
Rusch
44 videlicet] + in ΩJ (
rubr. cancel.
)
45 intellectui ΩS
Bruyne
] respectui ΩD, intellectu
Rusch
46 spiritu vidit ΩD ΩS
Bruyne
]
inv. Rusch
47 et ΩD ΩS Bruyne] om. Rusch
48 eum] autem
Lee3
49 compellente] impellente
Lee3
50 quia ΩJ
etc.
] que ΩD
51 exul teneretur] exultarentur ΩN
52 pullularunt ΩD ΩJ ΩL ΩN ΩS
Bruyne
] pullulaverunt
Lee3 Rusch
53 Quos ΩN
Rusch Bruyne etc.
] quod ΩJ
54 enim ΩD ΩJ ΩN ΩS
Bruyne (q)
] etiam
Lee3
ΩL
Rusch Bruyne (q)
55 desinere ΩD ΩΝ
Rusch Bruyne (q)
] deserere ΩH ΩS
Bruyne (s)
56 et ΩΔ ΩH ΩN
Bruyne etc.
] sed ΩJ
57 recipere ΩD ΩH ΩS
Bruyne
] + vel suscipere
Rusch
58 et ΩD ΩS
Bruyne
] + in eis
Rusch
59 generalem ΩD ΩJ ΩL ΩS
Rusch Bruyne
(s)]
om. Bruyne
(q)
Numérotation du verset
Apc. Prol.839b,3
prol.|
Est itaque60 materia Ioannis in hoc opere, status specialiter Asiane Ecclesie, necnon et totius61* videlicet que in presenti patiatur et in futuro receptura sit.
60 itaque ΩH ΩJ ΩL ΩN ΩS
Rusch Bruyne
] ita ΩD
61 totius ΩD ΩH ΩJ ΩL ΩN ΩS
Bruyne
] + Ecclesie
Rusch
Numérotation du verset
Apc. Prol.839b,4
prol.|
Intentio vero eius est monere ad patientiam que servanda est62*, tum quia brevis labor63, tum quia premium magnum.
62 est ΩD ΩL ΩN ΩS
Bruyne
(s) ]
om. Lee3 Rusch Bruyne
(q)
63 brevis - labor]
inv. Lee3
Numérotation du verset
Apc. Prol.839b,5
prol.|
Modus tractandi talis64: Primo premittit prologum et salutationem ubi65 reddit auditores benignos et attentos. Quo premisso, accedit ad narrationem. Ante narrationem vero ostendit Christum esse ab eterno sine principio et fine, inducens ipsum66 loquentem67
*
k
{t. 4 : Erfurt, f. 1194vb ; facsim., p. 548b}
: «Ego sum alpha et omega», id est «principium et finis». Postea accedens ad narrationem, distinguit septem visiones. Quibus terminatis68, iste liber consummatur69*. Premittit autem prologum dicens : «Apocalypsis Iesu Christi70»l subaudis71 : ‘hec est’, sicut in aliism : «Visio Isaie» hec est etn «Parabole Salomonis»72*.
k Apc. 1, 8.
l Apc. 1, 1.
m Is. 1, 1.
n Prv. 1, 1.
64 talis ΩD ΩL ΩS
Rusch Bruyne
] est ΩN
65 ubi ΩD
Bruyne
(q)
Rusch
] unde ΩS
Bruyne
(s)
66 ipsum ΩD ΩH] Christum
Lee3 Bruyne (q)
67 loquentemΩD ΩH ΩS ] + et dicentem
Rusch
68 terminatis ΩD] terminans ΩN
69 consumatur ΩD ΩL ΩN ΩS
Bruyne
] consumitur
Rusch
70 Iesu - Christi]
inv. Lee3
71 subaudis ΩB ΩN
Rusch Bruyne
] subauditur ΩL
72 Salomonis ΩD ΩH ΩJ ΩL ΩΝ ΩS
Bruyne
] + he sunt
Lee3 Rusch
Comment citer cette page ?
Martin Morard, ed., Biblia Communis (Apc. Prol.839b), in : Sacra Pagina, IRHT-CNRS, 2024. Consultation du 21/11/2024. (Permalink : https://gloss-e.irht.cnrs.fr/php/editions_chapitre.php?id=biblia&numLivre=83&chapitre=83_Prol.839b)
Martin Morard, ed., Biblia Communis (Apc. Prol.839b), in : Sacra Pagina, IRHT-CNRS, 2024. Consultation du 21/11/2024. (Permalink : https://gloss-e.irht.cnrs.fr/php/editions_chapitre.php?id=biblia&numLivre=83&chapitre=83_Prol.839b)
Notes :